Ruralités, un magazine d’information et de réflexion des milieux ruraux, signé Ouest-France

Ruralités, un nouveau magazine axé sur les milieux ruraux vient d’être lancé par Ouest- France. Sébastien Grosmaître, rédacteur en chef au sein du quotidien, décrypte cette nouvelle initiative.

Ruralités, un magazine d’information et de réflexion des milieux ruraux, signé Ouest-France

Ruralités, un nouveau magazine axé sur les milieux ruraux vient d’être lancé par Ouest- France. Sébastien Grosmaître, rédacteur en chef au sein du quotidien, décrypte cette nouvelle initiative.
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Fraîcheur rurale. À l’approche de 2024, le quotidien régional Ouest France, fêtera ses 80 ans. Voilà quelques semaines, ce journal qui couvre l’ensemble de l’ouest hexagonal continue d’innover dans ses contenus pour attirer de nouveaux lecteurs. Une des dernières initiatives est le magazine Ruralités, vraie vitrine du terroir et des territoires et de leurs transformations. Sébastien Grosmaître, un des rédacteurs en chef du quotidien, lève le voile sur ce nouveau projet.

Pourquoi Ouest France met-il en place ce magazine ?

Ouest France couvre l’actualité des territoires ruraux au quotidien. Nous avons 500 journalistes dans nos 60 rédactions locales, sans oublier les 2000 correspondants locaux. Et tous sont répartis sur les zones que l’on peut couvrir, comme sur les départements de la Bretagne, les Pays de la Loire et de la Normandie. On trouvait aujourd’hui pertinent de s’emparer de manière différente de l’actualité quotidienne que nous couvrons déjà sur ces territoires. Notamment sur l’attractivité des territoires ruraux, sur des formats plus longs, qui donne lieu à des reportages et du temps additionnel avec les gens.

Que voulez-vous transmettre à travers ce magazine ?

On se posait la question de se dire qu’on pouvait voir certains secteurs ruraux qui connaissaient une forme de désertification rurale, avec la disparition de La Poste, des commerces, des médecins, des écoles parfois. Tout ce qui participe à une vie en proximité.
On voulait participer aussi à une sorte d’accompagnement de l’attractivité de ces territoires, et ce, avec la mise en lumière des expériences réussies autour de la création. Que ce soit autour de tiers-lieux, de l’agriculture, de services à la population et tout ce qui participe aux leviers de l’attractivité du territoire.

La Une du premier numéro de Ruralités.

Permettre aux espaces ruraux de s’exprimer

À quel public s’adresse Ruralités ?

Il est à destination d’un très grand public. Dans lequel on peut avoir plusieurs cibles. Tout d’abord, les habitants des territoires ruraux qui ont une culture bien spécifique. On veut donc s’adresser à eux, et aussi de façon positive, car souvent la vie dans ces territoires est soit idéalisée, soit caricaturée, souvent en cause d’isolements et de territoires peu attractifs. Mais nous ciblons aussi les habitants des métropoles et des grandes villes. Il y a un mouvement, qui a été accéléré par le Covid, avec un retour à la nature et la campagne et une vision de la ruralité idéalisée. On espère permettre à ces lecteurs métropolitains des pistes de sujets autour desquels, il peut y avoir des réussites d’implantation en vie rurale et nourrir des envies de s’installer dans des territoires moins attractifs actuellement.

Qui sont ceux qui écrivent pour le magazine ?

C’est un magazine assez singulier, car il réunit deux voies. Premièrement, il y a les reportages, réalisés par nos reporters de proximité, qui travaillent au quotidien dans ces territoires ruraux. On leur demande qu’ils nous racontent ce qui se fait de plus attractif, intéressant et novateur autour de chez eux.  On marie ces reportages là avec, d’un autre côté, des réflexions d’acteurs de territoires ruraux, des penseurs et sociologues qui nous proposent des tribunes réfléchies sur les thèmes de « comment on pourrait repenser la ruralité de demain ? ». On travaille également avec un organisme, The Land, qui lui réunit les contributions de plusieurs personnes qui ont une réflexion autour de l’attractivité de la ruralité. Il nous propose ainsi leurs textes de réflexion pensés par des personnes qui sont des références dans ces domaines-là.

Où peut-on se procurer Ruralités ?

Pour le moment c’est un ovni ! En ce sens, le magazine fait 84 pages et est publié en version numérique, en supplément de l’abonnement numérique Ouest France. On compte d’ici peu faire une version papier de tous les meilleurs reportages et textes de réflexions les plus pertinents. Pour l’heure, on est sur une base de parution semestrielle. Nous avons bouclé la première édition pour décembre et le prochain sera disponible en juin prochain. On travaille également sur la parution d’une version papier, mais cela demande un modèle économique, encore en réflexion. Pour l’heure, il est accessible actuellement à tous ceux qui s’abonnent à la version numérique de Ouest France.

Quels sont les premiers retours ?

On a eu beaucoup de retours positifs. Nous sommes même très surpris, car on voit qu’il y a une vraie attente dynamique, intéressée et valorisante autour de la ruralité. Je suppose aussi que ces retours sont dus à cette thématique, peu traitée dans l’actualité, et qu’il y a aussi une fatigue informationnelle de la part du public. Les lectorats s’intéressent davantage aux initiatives éditoriales portées vers l’optimiste, qui reçoivent un accueil très favorable.

Propos recueillis par Tony Casalinho

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