Quelles sont les clés pour lancer un titre gratuit ?

Quand on parle diversification, on pense suppléments, hors séries, guides ou dossiers spéciaux... Depuis quelques années le porte-feuille compte une nouvelle carte : le gratuit.

Quelles sont les clés pour lancer un titre gratuit ?

Quand on parle diversification, on pense suppléments, hors séries, guides ou dossiers spéciaux... Depuis quelques années le porte-feuille compte une nouvelle carte : le gratuit.
Diapositive précédente
Diapositive suivante

Les gratuits représentent 40% de la diffusion PHR. Depuis une vingtaine d’années, les éditeurs sont nombreux à se lancer dans l’aventure. Avant de sortir son journal gratuit, beaucoup de paramètres sont à prendre en considération : le potentiel commercial, le lectorat, la visibilité pour les annonceurs… L’idée est de bien cibler son territoire.  

Un territoire à taille humaine

C’est le conseil de Louis-Vianney Leclerc, directeur délégué du groupe Tendance Ouest-La Manche Libre, qui a lancé deux titres gratuits : Tendance ouest Caen en 2009 et Tendance ouest Rouen en 2011. « Quand on a lancé ces deux titres, on avait la volonté de poursuivre notre mission d’information sur différents supports. On souhaitait informer davantage de personnes sur les territoires que l’on couvrait déjà », explique Louis-Vianney Leclerc. « Pour les gratuits, il est plus difficile de se lancer aujourd’hui », prévient-il.  Pour qu’un gratuit fonctionne, un bassin de population minimum est à déterminer. « Vous aurez plus de facilité sur un territoire moins important : les coûts du tirage seront moins élevés, vous serez plus visible » conseille le directeur de publication. 

Le papier, vaisseau amiral du gratuit

Aujourd’hui, le digital est primordial, il est important pour les annonces légales et pour la visibilité auprès des annonceurs comme des lecteurs. Pourtant, certains font le choix de tout miser sur le papier. « Nous avons complètement mis de coté le web » affirme Eric Lejeune, directeur général du groupe de presse Médiatour. « Le web nécessite de la matière grise, des compétences et des frais de fonctionnement. Par ailleurs, je n’ai pas encore trouvé des revenus de volume de publicité pour le web. Quand on lance un gratuit, il faut éviter qu’il y ait trop de charges » souligne Eric Lejeune. Quelque soit la distribution ou le support, les commerciaux ont un rôle crucial à jouer dans la survie du journal. 

Le présentoir gagne le match 

L’intérêt de la gratuité c’est que l’on gère tout de A à Z en terme de diffusion. Alors, plutôt boîtes aux lettres ou présentoir pour distribuer votre journal ? « Les entreprises de distribution vont augmenter leurs prix, ce n’est qu’une question de temps » prédit Eric Lejeune. « Le dépôt est préférable par rapport à la boîte aux lettres. » Frédéric Becquet est le directeur de publication de l’Hebdo du vendredi (dans la Marne) : « Nous avons un réseaux de plus de 680 points de dépôts » explique-t-il. « L’intérêt d’être présent chez les commerçants de proximité c’est que vous déposez vos journaux chez des clients potentiels. » Pour lui aucun doute, le dépôt finira par s’imposer. 

Une chose est sûre, se lancer dans l’aventure du gratuit reste un véritable challenge. De tous les points de vue. 

Célia Lespinasse

Diapositive précédente
Diapositive suivante

Contact

Recevez les news de l'info locale

directement par mail