Des vidéos courtes, des couleurs vives et de l’instantanéité. Le modèle sur lequel repose What, média pop culture lorientais, rappelle celui de Konbini. Une référence complètement assumée par son créateur, Romain Duvivier. « L’objectif était de façonner l’information locale avec les codes du social media. »
Après plusieurs années passées à Paris comme créateur de contenus chez Golden Moustache, une plateforme vidéo, puis au sein de Minute Buzz ou TF1, le Lorientais revient dans la ville aux cinq ports en 2021. « Lorient est dynamique, elle n’a rien à voir avec celle que j’ai connu quand je suis parti.»
De cette redécouverte naît la volonté de raconter la vie locale : « C’est un ensemble d’acteurs qui font la ville. Je voulais raconter des histoires. » Un souhait résumé en une formule sur la page Facebook et Instagram de What : « Ce qui fait Lorient. Ceux qui font Lorient. »
Histoire et culture bretonne
Le principe du media, uniquement présent sur les deux réseaux sociaux, repose sur le « band-content » : Romain Duvivier peut faire payer pour la réalisation d’une vidéo et sa visibilité. Côté contenu, le trentenaire s’appuie notamment sur la culture bretonne et l’histoire locale : « Dans Made in Bretagne, on présente des Bretons connus. Il y a aussi une série de vidéos sur l’histoire des rues de Lorient. »
Récemment, il a réalisé l’interview de l’humoriste Pierre-Emmanuel Barré, un ami d’enfance.
What, crée en juin 2022, compte 4 500 abonnés sur Instagram. « J’aimerais gagner ma vie uniquement avec mais c’est très récent », explique celui qui garde une activité free-lance en parallèle.
« Ce que j’aime avec le social media, c’est l’instantanéité. »
Romain Duvivier, fondateur de What
Adapter l’information
La majorité de son audience est âgée de 20 à 45 ans. « J’essaye de faire un contenu généraliste, je n’ai pas de cible en particulier. » Mais, sa façon de traiter l’actualité s’adapte à notre façon de la consommer : « Notre temps d’écran sur une vidéo est limitée, il faut être impactant. Ce que j’aime avec le social media, c’est l’instantanéité. »
Pour lui, la vidéo ne s’oppose pas à la traditionnelle presse écrite : « Dans la construction du sujet, c’est un peu la même chose. C’est juste le support qui change . » D’ailleurs, Romain Duvivier aimerait créer une déclinaison papier de son média, « bien que cela impliquerait la création d’une rédaction ». Un projet pour plus tard, en attendant de consolider What.
