Ainsi un long article est dédié au travail sur les manifestations. Depuis la crise des Gilets jaunes, chacun sait que les conditions d’exercice de la profession sur les rassemblements se sont largement dégradées. Les photographes ou localiers sont ainsi de plus en plus souvent pris à partie sur des concentrations d’agriculteurs ou pour des manifestations à caractère politique. RSF liste une série de recommandations qui vont des plus évidentes (être identifiable) à celles qui, hier, étaient impensables (ne pas se rendre seul sur les lieux ou porter plusieurs couches de vêtements pour se protéger -entres autres- des cocktails Molotov.
Autre focus : la santé mentale des journalistes qui était, jusqu’à il y a peu, complètement sous-estimée. Combien de jeunes journalistes ont été traumatisés par leur premier reportage sur un accident de la circulation mortel ?  Combien ont été lassés du métier du fait d’un encadrement toxique ? La fiche « Détecter les symptômes du stress post-traumatique chez les journalistes » est forcément incomplète car trop courte. Mais elle permettra à certains confrères d’identifier les raisons d’un mal-être, ou d’aider d’autres journalistes en souffrance.
En complément de ces fiches, MSF propose sous l’onglet « Services » certaines ressources téléchargeables, dont le Guide de sécurité pour les journalistes,  rassemblant autant des textes fondamentaux que des témoignages, ou encore des adresses utiles pour parler, se vider.
Enfin, une large place est accordé à la sécurité numérique, à travers les menaces de physing, mais aussi la réaction qu’il faut adopter face aux cyberattaques ou aux campagnes de harcèlement en ligne. Des faits qui pourraient bien se multiplier lors des prochains mois, qui coïncident avec les toutes proches élections.