Nicolas Bernard, directeur de publication de La Voix de l’Ain, revient sur la “stratégie digital marketing” entreprise par le journal. Elle se traduit en partie par le développement de leur chaîne YouTube, avec la diversification des formats à l’image de Décryptage.
D’où est venue l’idée de mettre en place la rubrique Décryptage sur votre chaîne YouTube ?
Comment vous organisez-vous pour réaliser ces vidéos ?
On choisit les sujets chaque semaine, mais on ne se projette pas sur le long terme. L’idée est plutôt de traiter à chaud de l’actualité. Pour cela, avec l’équipe composée entre autres par Antoine Guillet, Jules Foret et Cyprien Dumas, on organise notre planning huit jours avant la mise en ligne. L’essentiel du travail se déroule sur une demi-journée, le jeudi après-midi. Un journaliste de la rédaction écrit le script, tourne la vidéo et la monte.
Comment choisissez-vous vos sujets ?
En général, on sélectionne une actualité nationale qui a des répercussions locales. Cela nous permet de collecter beaucoup d’informations et les sujets sont plus faciles à illustrer.
Quels sont les moyens mis à votre disposition pour réaliser ces vidéos ?
Pour tourner nos vidéos Décryptage, on a une pièce dédiée, équipée d’un fond vert et d’un fond noir. C’est indispensable parce qu’un format de vidéos en appelle d’autres, que l’on pourra développer dans le futur. Ensuite, on tourne les vidéos avec nos appareils photo et on les monte avec un logiciel que l’on a déjà (Première pro, vendu avec le pack Creative Cloud d’Adobe).
Avez-vous un retour de vos lecteurs concernant vos vidéos ?
On a observé un petit engouement. Nous sommes fiers que les gens voient nos vidéos. Globalement, on a deux types de retour. Certaines personnes relèvent surtout la forme en nous disant : « c’est sympa ce que vous faites, c’est moderne. » D’autres nous racontent qu’elles ont appris des choses.
Vous avez renforcé votre présence sur YouTube en multipliant les formats. En plus de la rubrique Décryptage, vous proposez des vidéos dédiées à l’actualité chaude, aux sports. Est-il primordial pour un titre de PHR d’avoir une stratégie digitale forte ?
Je pense qu’il ne faut pas louper le train du digital. Une révolution numérique se déroule devant nous et on se doit d’être présent, d’investir. On a décidé de suivre une vraie stratégie de digital marketing. Je pense qu’aujourd’hui, La Voix de l’Ain n’est plus un simple hebdomadaire, mais s’est transformé en une plateforme média.
Quels autres formats avez-vous mis en place ?
En plus de notre chaîne YouTube, on réalise des podcasts comme La fabrique de l’Info où l’on raconte les coulisses de notre métier. Autre exemple : on ne fait plus d’affichettes papiers. Tout se passe sur nos réseaux sociaux en story.
Quels sont les projets futurs pour la chaîne YouTube ?
Notre objectif principal est de passer rapidement le cap des 1000 abonnés. On pourra alors gagner quelques revenus avec YouTube. Ensuite, on essaye de développer de nouveaux formats. On vient de sortir le premier épisode d’un inside au cœur du club de basket JL Bourg avec Axel Julien. Les résultats sont prometteurs. On réfléchit également à un format plus terroir, un peu comme le fait la télé locale 8 Mont-Blanc avec son émission Place du Village. On conservera notre patte et notre format de vidéos courtes pour conserver le dynamisme.
