Les présentoirs de quotidien ne seront pas restés longtemps vides, sur l’archipel de la Nouvelle-Calédonie. Le territoire ultra-marin a découvert les plaisirs de la lecture d’un journal depuis ce vendredi 30 juin, avec le numéro 1 de la Voix du Caillou.
Ce premier numéro, distribué gratuitement, laissera la place désormais à une version payante, du lundi au samedi, au prix de 140 francs CFP, soit l’équivalent de 1, 17 €. Particularité de ce journal de 32 pages, son format : 32×24 cm, soit un peu plus qu’un feuillet A4, imprimé en Offset à feuilles par Artypo à Nouméa. Une solution qui se veut provisoire puisque, si le quotidien est une réussite, l’imprimeur pourrait se doter dès l’an prochain d’une rirative numérique, ce qui accélererait nettement le temps de fabrication du titre.
Une équipe réduite
A la tête de la Voix du Caillou, on découvre Yann Milin, qui n’est pas un inconnu du monde des médias locaux, puisqu’il éditait déjà l’hebdomadaire et le site internet actu.nc. Le fondateur s’est associé pour ce projet avec Bruno Mège, le dirigeant d’une société de communication calédonienne, mais il reste actionnaire majoritaire et directeur de la publication.
Il s’agit d' »un titre de presse quotidienne régionale classique, généraliste, ouvert au plus grand nombre« , expliquait en mai Yann Milin à Tahiti Infos. Et de compléter que le projet avait vu le jour suite à l’arrêt des Nouvelles Calédonniennes, en décembre 2022 pour le print puis au printemps pour le web.
L’équipe réalisant la Voix du Caillou est largement réduite par rapport aux titres classiques de PQR, avec seulement une quinzaine d’employés, dont cinq journalistes, ce qui est beaucoup plus proche de la structure d’une entreprise de PHR. Un réseau de correspondants devra également largement aider à la couverture de l’actualité sur l’archipel peuplé de 270 000 habitants.
Reste à savoir quel sera le succès du titre et du site internet qui y est associé. La distribution, en mai dernier, du numéro zéro avait été plutôt bien accueillie, car elle avait généré immédiatement la souscription de 300 abonnements, ce qui est un début encourageant.
« N’en déplaise à ceux pour qui la technologie est une bible, un journal est d’abord et avant tout une version papier, que l’on feuillette à n’importe quel moment de la journée« , assure la rédaction dans l’édito du premier numéro. L’équipe, en tout cas, y croit, et chacun espère que le Caillou retrouve pour longtemps un média dans lequel chacun de ses habitants puisse se reconnaître.
