La Manche Libre débarque sur Instagram

Après un site internet, une application et des comptes Twitter et Facebook, La Manche Libre, basée à Saint-Lô (Manche), ne cesse de développer sa stratégie numérique. Zoom sur le nouvel outil : Instagram.

La Manche Libre débarque sur Instagram

Après un site internet, une application et des comptes Twitter et Facebook, La Manche Libre, basée à Saint-Lô (Manche), ne cesse de développer sa stratégie numérique. Zoom sur le nouvel outil : Instagram.

Devenu incontournable pour tout média, Instagram est un réel levier d’audience pour les plus jeunes. Alors, en février 2021, le premier hebdomadaire régional de France créé son compte : « C’est LE réseau social de ces deux dernières années. Nous avons donc pris le temps d’établir une stratégie avant de nous lancer« , précise Édouard Frémy, rédacteur en chef adjoint.

Une stratégie dictée par le visuel

« Nous n’y partageons pas des articles mais plutôt des photos qui font l’actualité, des coulisses de reportage, de l’insolite, de l’extraordinaire. Créer un compte sans y réfléchir en amont, simplement pour dire « Nous sommes sur Insta« , ne nous intéressait pas. Nous avons donc pris le temps d’établir une stratégie avant de nous lancer en début d’année. Sur ce réseau, le visuel a une importance primordiale. Il dicte notre stratégie », souligne Édouard Frémy.

Toucher une audience plus jeune

Chaque outil numérique du journal a une cible bien différente. Twitter est très utilisé aujourd’hui par des internautes bien identifiés sur leur territoire : des journalistes, des élus, des sportifs. C’est une vitrine importante mais cela ne constitue pas la principale source de trafic de l’hebdomadaire. Facebook a eu un rôle déterminant dans le développement des audiences du site. Mais si ce réseau était utilisé hier par un public jeune, il a depuis bien évolué. Quant à Instagram, le but est de toucher une audience plus jeune. Ce réseau social s’inscrit dans une politique globale qui est d’attirer une cible, autre que les lecteurs du print. Il s’agit d’entretenir un lien avec une nouvelle communauté. « Une envie de créer un rendez-vous avec nos abonnés », rapporte Baptiste Allaire, journaliste mag.

Un design et une accroche à soigner

« Il faut avoir quelque chose à montrer en photo : un visage, un décor insolite, un zoom sur un objet particulier, des paysages méconnus de notre région… », mentionne Laurène Trillard, journaliste mag. Le design et l’accroche sont à soigner. L’utilisation de cet outil numérique est bien différente de celle de Twitter, Facebook ou bien du print. Face à une pléthore de photos, l’utilisateur est moins concentré. Il n’est alors pas nécessaire de rentrer dans les détails mais plutôt « d’aller droit au but » afin de sortir du lot.

Insta story LML
Après avoir récolté les photos des journalistes, le pôle digital les publie

Instagram comme complément 

« Cela se fait à l’instinct, au feeling », explique Pierre Hardon, journaliste pour l’édition de Saint-Lô (Manche). L’outil numérique est considéré comme un complément au travail de terrain du journaliste et non comme étant le coeur de métier. Ce réseau social ne sert pas « à faire des clics » mais à créer une communauté et valoriser l’image de l’hebdomadaire à travers l’originalité d’un angle, la beauté d’un paysage normand, une spécialité culinaire ou bien un détail du quotidien.

Juliette Murie

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