La renaissance du Crestois, 123 ans après sa première édition

Dans la vallée de la Drôme, l'hebdo local de Crest semblait arriver en bout de course... Jusqu'à ce que les journalistes décident de le reprendre en se montant en Scop (entreprise coopérative). Quatre mois plus tard, comment (re)vit le Crestois ?

La renaissance du Crestois, 123 ans après sa première édition

Dans la vallée de la Drôme, l'hebdo local de Crest semblait arriver en bout de course... Jusqu'à ce que les journalistes décident de le reprendre en se montant en Scop (entreprise coopérative). Quatre mois plus tard, comment (re)vit le Crestois ?

En avril dernier, nous vous emmenions déjà sur les rives de la Drôme, au pied de la tour carrée de Crest, pour évoquer la mue radicale d’une des institutions du coin : l’hebdo local. Le Crestois, après 123 ans de vie paisible à l’ombre de l’imprimerie détenue depuis cinq générations par la même famille, allait changer de propriétaire et de statut juridique. Les salariés, sous la houlette de Laure-Meriem Rouvier, devaient reprendre le journal, sous forme de Scop. Et devaient surtout assurer une rénovation totale du titre pour lui donner une nouvelle jeunesse.
Le tribunal de commerce, le 15 juin, avait validé ce changement, et la nouvelle équipe avait pris possession des lieux avant une pause estivale pour prendre des forces avant de relancer la machine. Mais où en est-on aujourd’hui ? Elements de réponse avec Laure-Meriem Rouvier, dans les allées du Festival de l’info locale…

Quoi de neuf au Crestois depuis cet été ?

Laure-Meriem Rouvier : Le premier numéro de la nouvelle version, le 6400e, le 13 juillet, avant de reprendre le rythme hebdomadaire. Aujourd’hui, nous sommes sept personnes au sein du journal, soit quatre journalistes pour 3,5 ETP (équivalents temps plein), une administratice, un web master et un commercial. Et nous avons embauché l’ancien gérant comme commercial.

Embaucher un web master, cela veut dire mettre le paquet sur le numérique ?

On va déjà maintenir le site comme il est, avant de le faire évoluer, dans un futur proche. On espère avoir une nouvelle version, une vraie fonctionnelle, belle et ergonomique d’ici six à huit mois. On ne devrait pas faire beaucoup plus de papiers, par contre. Mais on ira plutôt vers du multimédia, en complétant les articles par de la vidéo, de l’image, du son… Et on devrait aussi proposer de la lecture automatique d’articles.

Quelle est la situation, en ce qui concerne la diffusion ?

On a réajusté le tirage durant ces derniers mois, pour être à 2700/2800 copies (au lieu de 3200 auparavant), ce qui limite le nombre d’invendus. Nous atteignons les 900 abonnés papier, plus 250 numériques, ce qui est pas mal. Et on distribue à peu près 1000 journaux sur les points de vente. Soit un peu plus de 2000 exemplaires écoulés via notre réseau de diffusion.

Une association, les Amis du Crestois, a également vu le jour…

Tout à fait. Avec ses 600 adhérents, elle a réalisé pendant tout l’été de la vente à la criée. Et les bénévoles devraient reprendre ces opérations, peut-être pas chaque samedi par contre. Mais en tout cas, ces ventes fonctionnaient plutôt bien avec entre 40 et 70 exemplaires écoulés. Au delà des ventes, c’est aussi un vrai temps d’échange avec nos lecteurs.

Cette transformation du titre veut-elle également dire que le journal s’ouvre plus vers les lecteurs ?

Oui, vraiment. L’idée est que l’on se déplace vers eux, dans les communes. On va lancer des cafés-village dès le mois de novembre pour que les lecteurs puissent nous rencontrer, pour que nous discussions sur ce qu’ils veulent voir dans les pages. Avoir un vrai retour concret sur le nouveau Crestois.

Propos recueillis par Laurent Brunel

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