« Regards croisés sur » : Un dialogue entre deux mondes avec Le Progrès Saint-Affricain

Manifestations agricoles, véganisme, races de brebis… Des élèves d’un lycée agricole à Saint-Affrique ont échangé avec la sous-préfète de Millau sous l’œil attentif de l’hebdomadaire Le Progrès Saint-Affricain. Présentation de la nouvelle rubrique « Regards croisés sur » qui fait la part belle à l’EMI.

« Regards croisés sur » : Un dialogue entre deux mondes avec Le Progrès Saint-Affricain

Manifestations agricoles, véganisme, races de brebis… Des élèves d’un lycée agricole à Saint-Affrique ont échangé avec la sous-préfète de Millau sous l’œil attentif de l’hebdomadaire Le Progrès Saint-Affricain. Présentation de la nouvelle rubrique « Regards croisés sur » qui fait la part belle à l’EMI.

On s’est aperçus que dans le terme médias, il y a ‘‘intermédiaire’’. C’est aussi notre rôle de faire du lien entre les gens. » Inspirés par « Les Rencontres du Papotin » où des personnes en situation de handicap interviewent des personnalités, les journalistes du Progrès Saint-Affricain dont le rédacteur en chef Benoît Garret ont dessiné leur première rencontre d’éducation aux médias (EMI).

Une nouvelle rubrique : « Regards croisés sur »

« On a proposé à tous les établissements scolaires de la ville un format qui s’appelait ‘‘Regards croisés sur’’. C’est-à-dire faire venir face à une classe des personnes qu’ils ne connaissaient pas et ou sur lesquelles ils avaient des a priori. » Et le lycée agricole La Cazotte à Saint-Affrique a répondu présent. Il ne restait qu’à croiser les agendas entre temps médiatique et temps scolaire.

Un accent est mis sur la participation des 25 élèves de Seconde bac pro CGEA (Conduite et gestion d’exploitation agricole). Benoît Garret est venu pendant les heures d’enseignement socioculturel de Sylvain Benvenuto, pour les aider à formuler des questions efficaces et à construire l’échange. Mais il fallait d’abord identifier l’invité. « À un moment est venu l’idée d’avoir un représentant de l’État face à eux. Et c’est là où j’ai proposé la sous-préfète de Millau [Véronique Martin Saint-Léon, ndlr]. Je savais qu’elle avait du répondant, qu’elle était hyper volontaire et positive. »

Vingt-cinq élèves étaient rassemblés autour de la sous-préfète.©Progrès saint-affricain.

Un échange « cash » filmé

La discussion s’est ouverte au lycée avec des questions et des réponses « cash ». Les journalistes et trois élèves ont filmé la rencontre pendant près d’une heure, depuis des points de vue différents, avant de diffuser la vidéo montée sur les réseaux sociaux en trois parties. Le résultat ? Des échanges vrais, authentiques, sincères et dans le respect de l’autre parus également dans le journal et sur le web. Et un dialogue entre deux mondes, celui des futurs éleveurs ou techniciens agricoles et celui de la fonctionnaire envoyée par l’Etat.

« On a réussi à mettre les bonnes personnes les unes en face des autres. On veut continuer avec des publics plus jeunes. » D’autres rencontres sont à venir, probablement avec des écoles primaires.  « On voudrait des échanges un peu frais, des paroles d’enfants, des questions un peu enfantines pour sortir plein de sujets et plein de bonnes réponses. »

L’EMI : réfléchir sur les pratiques journalistiques

Benoît Garret a notamment remarqué la pertinence du travail des élèves, volontaires et attentifs. « Ils posaient des questions précises sur quelque chose qui les touche, c’est-à-dire leur avenir, le milieu agricole qui peut être celui de leurs parents, la politique générale en France qui les inquiète, les manifestations agricoles par exemple. »

Transmettre sa connaissance de journaliste en réalisant de l’éducation aux médias, c’est aussi l’occasion de réfléchir et de renouveler ses pratiques. « On dit souvent, quand on est journaliste, qu’en fait il n’y a pas de mauvaise réponse, il y a souvent des mauvaises questions. Et quelquefois, on est un peu formatés peut-être dans nos questionnements. »

Noémie Chevalier

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