Si la quasi totalité des journaux de presse sont présents sur le web aujourd’hui, leurs abonnements numériques ne leur permettent pas encore de se passer du papier. Explications.
La rentabilité de l’imprimé est bien supérieur à celle du numérique. On l’estime trois à quatre fois plus importante. Même en ce moment malgré l’augmentation des coûts du papier. Il faudrait un grand nombre d’abonnés numériques pour compenser la perte tendancielle des abonnés papiers.
7% de la population paye un abonnement numérique à un titre de presse
Les abonnements numériques dans le monde de la presse font face à un autre problème : l’information n’est pas une priorité pour une grande majorité de la population.
Une étude Reuters de 2022 a analysé le marché anglais, proche de nos usages en France. Il en ressort que seulement 7 % de la population payent un abonnement numérique à au moins un titre de presse. À titre de comparaison, 65 % sont abonnés à une ou plusieurs plateformes de vidéos à la demande tel que Netflix, Amazon Prime Video ou encore Disney +.
Ce faible pourcentage de 7 % est d’autant plus handicapant pour les « petits » journaux de presse locale. En effet, si les lecteurs ne doivent s’abonner qu’à un seul titre de presse, la grande majorité se dirigera vers les journaux possédant déjà une certaine notoriété comme la Voix du Nord, le Parisien, Ouest France ou encore Le Monde.
