Prix du nouveau média local : et le gagnant est…

Comme chaque année, le festival de l'info locale décerne son prix du nouveau média. Qui est le gagnant 2023 ?

Prix du nouveau média local : et le gagnant est…

Comme chaque année, le festival de l'info locale décerne son prix du nouveau média. Qui est le gagnant 2023 ?

Depuis le festival de l’info locale 2023

Alors, qui est le gagnant 2023 du prix du nouveau média local ? Neuf nouveaux médias locaux, créés depuis début 2022, s’affrontaient cette année. Quatre ont été retenus pour le sprint final : Chabe !, Champs libres, Kita et #ta news… And the winner is…

Le lauréat :
Kita filme les Nordistes

Ici, entrez votre légende. © Ici, le crédit photo.
KIta est disponible sur les réseaux sociaux.

Des mini-portraits, des mini-reportages pour Kita, un média nordiste (qui travaille sur les Hauts-de-France) entièrement en vidéo, et qui diffuse depuis un an.
« Nous sommes basés sur une agence de production, Hikari, note Clément Mazzoni, rédacteur en chef de Kita, et l’idée était de raconter notre territoire via un média local, en mettant en avant les gens du coin. On est aussi un slow média : les vidéos doivent pouvoir être regardées dans deux ou trois ans. L’important, c’est que nos sujets et les gens que l’on rencontre soient inspirants. En ajoutant une touche régionale militante…« 
Pour l’instant, Kita peut se reposer sur la société de production qui l’a créé, mais le média devrait nouer des partenariats avec des entreprises, des sponsors du sport, pour arriver à un équilibre financier.
Kita est présent sur les réseaux sociaux, avec une adaptation pour chaque réseau. 50000 abonnés en tout sur l’ensemble des sites, avec des vidéos qui dépassent parfois le million de vues (notamment sur Facebook et Youtube).
Objectif pour le futur : peut-être développer le média hors des frontières des Hautes-de-France.

Finaliste :
Chabe !, le média lyonnais qui mise sur la photo

Chabe !, une revue lyonnaise qui a été imaginée par des photographes lyonnais pour créer du lien. Le premier numéro du mook a été édité en octobre 2022.
« Une cinquantaine de photographes sont impliqués dans le processus de création du média« , explique Raphaël Ruffier, de Chabe ! Le magazine papier est vendu 25 euros, avec quelques publicités partenariales. Une bonne partie des ventes est réalisée sur les expositions ou événements auxquels participent les photographes. Le média ne dispose pas de permanent, mais la génération d’autres types de projets permettraient de sécuriser le financement.
Chabe ! vend un peu plus de 1000 exemplaires, ce qui finance les deux-tiers de la structure.Une dizaine de milliers de personnes sont touchées chaque mois via les événements et la newsletter.
Objectif pour la suite : si la revue a trouvé sa place, le collectif pense à de nouveaux projets d’édition. Une des pistes de travail : l’éducation aux médias pour aller dans les écoles et parler photo avec les plus jeunes.

Finaliste :
Champs libres, l’art hors des villes en Nouvelle-Aquitaine

Non, l’art n’est pas réservé aux grandes villes ! Champs libres explore en Nouvelle Aquitaine toutes les initiatives culturelles nées dans les campagnes et les bourgs.
« On réalise depuis sept ans un programme culturel pour TV7 à Bordeaux« , explique Sonia Mounem, de Champs libres. « Mais on s’est dit que l’on pouvait prolonger et donner une autre dimension à ces rendez-vous culturels. Et c’est ce que l’on fait avec ce ‘slow média’. On traite rarement de l’actualité. On préfère suivre les projets au long cours, en revenant plusieurs fois. On est plus sur un rythme documentaire, pour gagner aussi la confiance des gens que l’on rencontre, ce qui nous permet d’avoir une approche plus ‘intime’ de leur travail. »
Le média repose économiquement sur des partenariats, notamment institutionnels (un cluster « ruralité »), le ministère de la culture… Aucun permanent pour ce média, et un budget avoisinant les 50000 euros. « On veut que le projet dure dans le temps, on fait avec les moyens que l’on a…« 
L’audience, hors le magazine de télévision, atteint la centaine de connexions par jour. Il faut rajouter 1400 inscrits à la newsletter -vecteur capital pour le média-, qui s’enrichit d’une centaine de nouveaux abonnés chaque mois.
Objectif pour le futur : s’inscrire dans la durée et prolonger le magazine de télévision. La société se tournera aussi vers la production audiovisuelle, le premier sujet vient d’être signé avec France Télévisions, au sujet notamment de la tapisserie d’Aubusson.

Finaliste :
#ta news, le média des étudiants remmois

Ta news ! , porté par le journal l’Union, s’adresse aux 15-25 ans. Un prisme différent sur l’actu locale. L’actualité de la vie étudiante, mais bien plus…
« A Reims, on a une communauté étudiante de 35000 jeunes« , explique Carole Lardot, de l’Union. « Mais ils ne se reconnaissent pas dans notre quotidien. On a donc voulu s’adresser à eux à travers ce média numérique.« 
Le média s’appuie ses une dizaine de relais, des journalistes diplômés, des alternants, des spécialistes du marketing digital. Le modèle est double : publicitaire sur les plateformes, et via les sites, la génération d’un trafic avec des appuis de la part de partenaires institutionnels qui s’abonnent.
La communauté #ta news compte environ 800 abonnés sur Instagram. Le site est gratuit, avec environ 13000 visiteurs en août. « On essaye encore de comprendre les attentes et on adapte le contenu en fonction de cela…« 
Objectif : se structurer, grandir, aller hors de Reims. Mais aussi créer des événements. Ou encore créer une communauté de contributeurs. Sans oublier la création d’une newsletter qui s’adressera peut-être aussi aux parents…

Laurent Brunel

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