L’offre numérique publique de proximité, c’est « Ici » que ça se passe

Trois mois après l'annonce de sa prochaine création par Roselyne Bachelot, la future plateforme numérique de proximité coréalisée par France 3 et France Bleu aurait son nom. Et il est on ne peut plus simple : Ici. Reste à savoir quel sera le contenu...

L’offre numérique publique de proximité, c’est « Ici » que ça se passe

Trois mois après l'annonce de sa prochaine création par Roselyne Bachelot, la future plateforme numérique de proximité coréalisée par France 3 et France Bleu aurait son nom. Et il est on ne peut plus simple : Ici. Reste à savoir quel sera le contenu...

Petit à petit, l’offre média de proximité du service public se dessine. Voilà bientôt trois mois, au début de novembre, la ministre de la Culture dévoilait devant le Sénat ce projet de « grand média numérique de la vie locale » auquel auraient accès les Français, et ce dès le mois de mars 2022.
Il ne reste donc plus que quelques semaines avant que cette plateforme prenne vie. Une offre coréalisée par France Télévision et Radio France, pour « un service public ancré dans les territoires au plus près de la vie locale », selon Roselyne Bachelot, avec une « offre centrée sur l’utilisateur ».

Et depuis ce 31 janvier 2022, on en sait un peu plus, notamment sur la carte d’identité de cette offre, grâce notamment au tweet de Jules le Henand, spécialiste du cinéma et des médias, qui affirme que le nom de baptême sera… Ici !

Trois lettres qui résument au mieux ce que peut être la proximité, avec toutefois une version longue, « Ici, par France Bleu et France 3 », qui a été déposé à deux reprises les 4 et 6 janvier par Radio France auprès de l’INPI (Institut national de la propriété intellectuelle). Petite curiosité : la marque entre logiquement dans les catégories des produits et services numéro 9 (logiciels, podcasts, supports de données électroniques…) et 16 (publications imprimées…). Mais on la retrouve, entres autres, aussi dans le 11 (bijouterie, instruments chronométriques et… porte-clés !), le 18 (valises, parapluies, portefeuilles…), le 21 (bouteilles, gourdes, valises pour pique-niquer…) ou le 30 (café, thé, biscottes et autres confiseries). Autant dit que les services juridiques du service public ont vu large !

France Bleu, le partenaire audio de cette plateforme. ©Radio France

Et le contenu ?

Ce nom était qualifié, comme le rappelle la Correspondance de la Presse dans son édition du 1er février 2022, de “secret industriel“ par certains élus de l’audiovisuel public. La même revue professionnelle ajoute que trois noms de domaines ont également été achetés : icibleu3.fr, icifrancebleu3.fr et icifrancebleufrance3.fr.

Reste à connaître maintenant ce qu’Ici proposera au grand public. Si Jules le Hénand affirme que l’offre se substituera aux sites web régionaux de France 3 et France Bleu, la Correspondance de la Presse temporise, estimant qu’Ici coexistera en parallèle de ces interfaces web.

Il a déjà été annoncé que la nouvelle plateforme sera une « offre numérique composée d’un site, de sites mobiles et d’une application » rassemblant les productions quotidiennes des deux réseaux. Une offre ciblée géographiquement (pour s’adresser à un public local voire ultralocal), le tout dans les domaines de l’information, de la culture, de la découverte, du divertissement et des services locaux. Ce qui ne devrait que très moyennement plaire aux éditeurs de presse locale (autant les hebdomadaires que les quotidiens) dont la proximité et l’ultraproximité sont les terrains de jeu par essence.

Enfin, du côté de l’intendance, les deux entreprises publiques devraient diriger Ici, à travers un Groupement d’intérêt économique prévoyant la mise en commun des moyens financiers et humains.

Pour mémoire, le service public compte aujourd’hui  44 stations locales de France Bleu ainsi que 23 antennes régionales de France 3. Depuis septembre 2019, les télés et radios locales se sont déjà largement rapprochés à travers des matinales communes produites et diffusées par les deux supports. Un développement progressif, ralenti par la crise sanitaire, qui devrait s’installer sur tout le territoire.

La rédaction

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