Pourquoi le Courrier Picard a voulu créer Cipiz ?
L’idée était d’intéresser une nouvelle cible sur des sujets auxquels la PQR ne s’intéresse pas. On voulait créer un média dont la cible principale est les jeunes : les 16-34 ans. On a choisi le nom Cipiz pour rappeler que le média est sous la direction du Courrier Picard (C.P.) et le Z pour la génération Z, celle des personnes nées entre 1997 et 2010.
Quelle est la ligne éditoriale de Cipiz ?
Nous avons ciblé plusieurs thèmes que les jeunes suivent avec intérêt : la culture, l’écologie, le sport, l’emploi et la formation. De manière générale, la vie étudiante a une part prépondérante pour Cipiz. On veut être le relais de la vie des jeunes, à travers différents formats : l’écrit, le podcast, ou les montages vidéos courts. Cipiz, c’est un média en mouvement avec son temps.
Ce début d’aventure correspond-t-il à vos attentes ?
Nous ne sommes pas déçus, car nous savions que se lancer dans le contexte de pandémie allait être un frein à notre expansion. Nous restons fier de voir qu’avec une année et demie d’existence, on a réussi à fédérer une communauté à travers des événements. Par exemple, les battles de musique : Cipiz a organisé une compétition d’artistes locaux. Une quarantaine de candidats se sont manifestés et plusieurs milliers de personnes ont pris part aux votes. Les trois finalistes du concours devaient monter sur scène le 22 janvier à Amiens. Malheureusement, nous avons été contraints de reporter l’événement.
«Nous avons plusieurs points communs avec Vozer, mais on peut difficilement nous comparer. »
Guillaume Carré, webmaster de Cipz au Courrier picard.
Média entièrement numérique, dédié aux jeunes, dont la spécialité est de traiter les informations locales…Peut-on dire que Cipiz suit le modèle de Vozer à Lille et sa métropole ?
Il est vrai que nous avons plusieurs points communs avec Vozer, mais on peut difficilement comparer les deux médias. Certes, comme eux, nous avons une petite équipe et un réseau de correspondants à disposition. Notre cible est également identique : nous cherchons à toucher les jeunes. Mais les moyens, eux, et le cadre de vie sont différents. Entre la métropole européenne de Lille et Amiens, l’offre culturelle est moins dense et le nombre d’étudiants également.
Quel est votre modèle économique ?
La rédaction écrit des articles accessibles à tous, et certains papiers sont disponibles sur inscription, lesquels sont réservés aux « abonnés » (qui ne paient rien). L’équipe s’est lancée avec une idée en tête : les jeunes n’ont pas pour priorité la souscription à un abonnement. Mais on ne veut pas fermer complètement la porte à nos lecteurs… Alors la publicité et des partenaires locaux nous accompagnent dans notre ambition.
Quels sont vos projets pour l’avenir ?
Devenir le média de référence pour les jeunes à Amiens et en Picardie. Nous allons solidifier notre réseau de correspondants à travers les étudiants, car l’Université Picardie Jules Verne propose une spécialité en journalisme. C’est une belle opportunité pour nous, mais surtout pour les étudiants qui cherchent une première expérience dans ce domaine : il suffit d’être curieux et motivé. Cipiz sera, pour eux, un superbe marche-pied.