« Changer de maquette ça n’arrive pas tous les jours ! »… et encore plus pour un petit hebdomadaire comme le Progrès Saint-Affricain. Vous ne le connaissez sûrement pas mais il est très implanté localement dans le Sud-Aveyron. Du haut de ses 113 ans, le journal a connu quelques changements de maquette. A ses débuts, les images ne prenaient aucune place. Et plus d’un siècle après, il a bien évolué ! « Les images prennent davantage de place aujourd’hui », explique Benoît Garret, le rédacteur en chef, à ses journalistes. Un aspect sur lequel le journal a retravaillé.
Moderniser et rafraîchir
L’objectif de ce changement de maquette était d’éclaircir les pages du journal. Un nouveau look rafraîchissant, plus épuré et plus aéré avec de nouvelles polices tout en gardant les couleurs originelles pour ne pas perdre les lecteurs : vert pour les actualités, violet pour la culture, bleu pour le sport et rouge pour les villages. Le journal papier laisse aussi davantage de place à l’image pour un rendu en couleur et moins compact. Un coup de neuf pour attirer le public de demain sans perdre l’actuel, voilà le compromis visé.
Dans cette nouvelle formule il a été question de renouveau avec les bases esthétiques et graphiques solides de l’ancien modèle. Des petites modifications esthétiques qui font tout avec le rajout d’exergues dans les articles des journalistes ou de l’encadré « agenda » à la fin du journal sur la demande de plusieurs lecteurs.
Ce changement s’accompagne également d’un allégement de travail au niveau du montage des pages. Encore hier l’un des derniers hebdomadaire à monter sur Quark, le Progrès Saint-Affricain passe aujourd’hui sous Adobe® In Design avec des articles prémaquettés. Un gain de temps pour la rédaction, même si aujourd’hui tout n’est pas encore en place.
Dès la sortie du tout premier numéro sous la nouvelle maquette, le rédacteur en chef se rend en ville pour les premiers retours. Et les premiers récoltés sont plutôt positifs ! « C’est plus facile à lire », « c’est plus joli », « plus espacé », « plus moderne », « plus agréable ».
Communiquer et s’adapter au changement
Et pour mettre en place cette nouvelle formule, c’est tout un travail, et un travail d’équipe !
Le grand jour est venu de présenter en exclusivité les premières pages fictives de la future maquette aux collaborateurs du Progrès. Dimanche 16 avril, le journal a donc invité ses correspondants pour le traditionnel repas annuel mais aussi pour évoquer cette prochaine maquette qui allait les concerner. Une communication sur le sujet exclusive pour annoncer le changement esthétique du journal. Comme dans de nombreux hebdomadaires, les pages villages sont les plus lues. Et ce nouveau format ne marche que si tout le monde met la main à la pâte. Benoît Garret et son équipe ont donc présenté face à une soixantaine de correspondants présents, de toutes nouvelles pages. « L’idée et de mettre en avant les photos », insiste-t-il.
Pour cette nouvelle formule, les correspondants doivent se caler sur trois types d’articles différents. Des brèves de 250 signes, des articles moyens de 800 signes et des articles longs de 1.500 signes. Et pour guider les bénévoles sur cette toute nouvelle tâche, la rédaction leur a, à chacun, imprimé une page explicative. Chaque correspondant a pu poser des questions pour éclaircir le futur travail qu’il avait à faire.
Avec le travail de l’ensemble de la rédaction du Progrès Saint-Affricain et de ses correspondants, la nouvelle maquette a vu le jour le jeudi 27 avril. Le fruit d’un travail d’équipe, où patience, perfectionnisme, pertinence et originalité ont été les mots d’ordre.