Les gens du coin : le premier podcast d’Actu.fr puise sa force dans le local

Voilà trois mois, Raphaël Lardeur lancait le pôle podcast d’Actu, avec Les gens du coin, une première série d’épisodes consacrés à la vie, souvent touchante, des gens ordinaires. Mélangeant anecdotes et histoires personnelles, Actu.fr trouve le moyen d’innover sans pour autant délaisser la presse écrite. Retour sur les premiers mois de cette expérience audio.

Les gens du coin : le premier podcast d’Actu.fr puise sa force dans le local

Voilà trois mois, Raphaël Lardeur lancait le pôle podcast d’Actu, avec Les gens du coin, une première série d’épisodes consacrés à la vie, souvent touchante, des gens ordinaires. Mélangeant anecdotes et histoires personnelles, Actu.fr trouve le moyen d’innover sans pour autant délaisser la presse écrite. Retour sur les premiers mois de cette expérience audio.

Des gens ordinaires aux histoires pas banales. Ces quelques mots peuvent facilement résumer le premier podcast d’Actu.fr, Les gens du coin. Raphaël Lardeur, journaliste au siège social à Rennes, en est à l’origine. « On est le sixième plus grand média de France, justifie-t-il. Je trouvais ça dommage de ne pas avoir de pôle podcast alors que c’est quelque chose que tout le monde consomme. »

Le pari du format audio dans la presse écrite

Le pari est simple : capter un public plus large et plus jeune grâce au podcast, sans pour autant délaisser l’écrit. D’ailleurs, Les gens du coin n’existerait pas sans les articles, puisqu’ils sont à la base même d’un épisode.

« Le processus, c’est de repérer une histoire qui marche bien sur le site, qui nous touche (…) ensuite je pars rencontrer la personne, je monte l’audio et je fais le podcast tout seul. »

Dans un paysage médiatique où les formats courts dominent le web, ce podcast transgresse les règles, avec 15 à 20 minutes de récit. Ils sont bruts et s’écoutent comme un livre audio.

À Missillac, en Loire-Atlantique, l'arbre où Cécile avait dispersé les cendres de son père décédé s'est volatilisé. Elle cherche à savoir pourquoi.

Raphaël eLardeur est convaincu que l’audio vient compléter l’écrit : « C’est une autre manière d’entrer dans un article et de découvrir une histoire. On n’a pas du tout envie de remplacer notre cœur de métier qui sont le papier et l’écriture. Le métier reste le même. En revanche, c’est toujours le médium et le moyen de raconter qui change. » 

Garder les histoires locales sur le territoire

Le démarchage téléphonique, la rupture amoureuse, être aide-soignant en unité de soins palliatifs … Ces histoires se sont déroulées aux quatre coins de la France et ne se ressemblent pas. Pourtant, elles ont toutes quelque chose en commun : l’attachement à un territoire précis.

« Ce format, c’est aussi pour éviter qu’on se fasse voler nos histoires par des grands médias nationaux, parce que ça arrive très souvent », confie le journaliste.

En 2021, les 560 vaches de Guillaume, éleveur normand, ont été tuées alors qu'une seule d'entre elles avait la tuberculose bovine. Depuis, il se bat pour changer la loi.

Certains récits sont drôles. D’autres, au contraire, se focalisent sur des sujets plus difficiles à écouter parce qu’ils raisonnent avec l’actualité. Par exemple, Adeline Benmerzouz est la maman de Yaël, petite fille alors âgée de 13 mois lorsqu’elle se brûle contre la paroi d’une cheminée à Messei, dans l’Orne. Dans une zone classée « désert médical », elle raconte à Actu.fr les difficultés rencontrées pour soigner son bébé, brûlé au front et à la main. 

« Nous, les médias de proximité, on a vraiment notre carte à jouer, assure Raphaël Lardeur. Notre force, c’est le local, c’est le territoire, ce sont toutes les histoires qui foisonnent et qui émaillent du pays. Chez Actu, on va rencontrer les gens du coin, leur donner le micro et leur dire, ‘‘Allez-y, balancez ce que vous avez, on va vous mettre en avant.’’  »

Célia Carola

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