Rendre la vie plus douce dans une capitale peu réputée pour sa vie paisible… Voici l’idée force des pure-players d’info générale qui se multiplient à Paris. Des sites qui connaissent un certain succès, prouvant que l’info locale reste une valeur sûre et un liant social. Mais qui peinent pour remplir les caisses… Quatre initiatives pour financer ces médias, tous membres de l’Hyperlocal média club, l’association des micros médias parisiens..
• Inviter les lecteurs au spectacle
« Bonjour Pantin » invite ses lecteurs au spectacle, et recueille, en vidéo, les réactions des spectateurs à la sortie de la salle. Ces clips sont ensuite diffusés par le média et payée par l’organisateur de l’événement.
Il s’agit là selon les responsables du média d’une bonne stratégie pour faire venir au spectacle un public parfois rebuté par une œuvre un peu élitiste. En tout cas, cela prouve à l’annonceur la capacité à faire venir du monde. Et il s’agit aussi d’une expérience collective, permettant aux lecteurs de se rencontrer.
• Des balades pour mettre en valeur le territoire
Pendant deux heures, en petits groupes, « Le 16ème c’est cool » vous invite à une démabulation dans un quartier avec des infos culturelles, des anecdotes, des arrêts dans des commerces…
Les balades sont vendues 15 euros, principalement aux habitants du 16e arrondissement, transformant ces marcheurs en ambassadeurs pour les médias. L’idée fonctionne tellement bien que la mairie de quartier a réalisé des commandes thématiques, notamment pour des nouveaux arrivant sur le site. Le concept pourrait générer un chiffre d’affaires de 2000 € par mois…
• Un collectif de créateurs locaux
Bonjour Pantin a lancé « Bonjour les talents du 93 ! », une marque qui rassemble 77 talents de ce territoire, et qui leur permet de vendre, via une boutique en ligne, leurs créations. En outre, il existe des rencontres physiques, par exemples sur des marchés, mais aussi le « Bal des talents » qui rassemble créateurs et un large public
Le bilan reste mitigé car, si le gain de visibilité est certain pour les médias (notamment grâce à la présence sur les marchés), mais les revenus restent faibles par rapport au temps et à l’énergie déployés…
• Une chasse aux trésors avec les commerçants
Les Pépites du 19e multiplient les jeux de piste avec les commerçants de l’arrondissement. Le jeu est à destination des enfants, les obligeant à pousser les portes des magasins, avec un cadeau à la clé d’une valeur de 10 à 40 €. Les nouvelles éditions sont aujourd’hui attendues. Et la mairie lui verse désormais une aide.
Le projet reste quand même extrêmement chronophage. Pour être rentable, il faudra qu’il grandisse encore, avec plus de jeux, plus de commerçants…
• Et les pistes futures…
– la création d’une régie de publicité commune pour tous les médias.
– un atelier d’éducation aux médias, en jouant sur l’aspect local et l’implantation de chacun d’entre eux sur les territoires.
– un partenariat privilégié avec la mairie de Paris, ce qui nécessite d’avoir des liens directs avec les politiques…