Des conseils mais pas de recette miracle. Alexandra Georges, responsable des affaires sociales de l’Alliance de la presse et Ismène Vidal, responsable RH du groupe Sogémédia ont proposé des pistes pour développer la marque employeur. « On recherche plutôt un savoir-être qu’un savoir-faire. On privilégie l’envie et la motivation plutôt qu’un CV performant », explique Ismène Vidal.
« On leur promet du sang et des larmes. »
Ismène Vidal, responsable RH à Sogémédia
Pour attirer les nouveaux journalistes, Ismène Vidal mise sur la transparence. « Quand on recrute quelqu’un, on ne doit pas lui mentir. Lors d’un entretien d’embauche on lui promet du sang et des larmes. Le métier est passionnant, mais on travaille beaucoup et les journalistes ne sont pas très bien payés. » Cette expression du sang et des larmes a fait grincer des dents, notamment celles d’Eric Lepers, directeur général du groupe Nord Littoral. « On n’est plus dans les années 80, cette méthode de management me gêne particulièrement. »
Faire progresser les nouveaux talents
« Proposer du sens et se sentir utile pour un territoire, c’est primordial pour nous », estime Ismène Vidal. « Nos journaux sont dans des zones rurales peu attrayantes. Nous devons donc proposer des avantages pour nos nouveaux collaborateurs. Des coachings, des accompagnements professionnels… on a une vraie volonté de faire progresser », ajoute-t-elle.
Alexandra Georges propose de développer l’onglet de présentation de l’entreprise. « Il faut avoir une véritable identité du journal sur le site internet et sur les réseaux sociaux. Vos futurs journalistes doivent pouvoir s’identifier à votre journal. »