Des conseils mais pas de recette miracle. Alexandra Georges, responsable des affaires sociales de l’Alliance de la presse d’information générale et Ismène Vidal, responsable RH du groupe Sogémédia ont proposé, lors du congrès de la Presse hebdomadaire régionale à la mi-juin, des pistes pour développer la marque employeur. « On recherche plutôt un savoir-être qu’un savoir-faire. On privilégie l’envie et la motivation plutôt qu’un CV performant », explique Ismène Vidal.
Pour attirer les nouveaux journalistes, Ismène Vidal mise sur la transparence. « Quand on recrute quelqu’un, on ne doit pas lui mentir. Lors d’un entretien d’embauche, on lui promet du sang et des larmes. Le métier est passionnant, mais on travaille beaucoup et les journalistes ne sont pas très bien payés. » Cette expression « du sang et des larmes » a fait grincer des dents, notamment celles d’Eric Lepers, directeur général du groupe Nord Littoral. « On n’est plus dans les années 80, cette méthode de management me gêne particulièrement. »
Faire progresser les nouveaux talents
« Proposer du sens et se sentir utile pour un territoire, mettre en valeur les initiatives locales, c’est primordial pour nous », estime Ismène Vidal. « Nos journaux sont dans des zones rurales peu attrayantes. Nous devons donc proposer des avantages pour nos nouveaux collaborateurs. Des coachings, des accompagnements professionnels… On a une vraie volonté de les faire progresser », ajoute-t-elle.
Un autre pilier de sa politique est le droit à l’erreur. « Ce sont de jeunes journalistes et on ne va pas leur tomber dessus dès la première erreur. C’est normal. Ils ont le droit d’en faire. La seule chose, c’est de ne pas faire deux fois la même. »
« Chez nous, les journalistes se sentent chez eux, c’est une équipe. »
Ismène Vidal, responsable RH à Sogémédia
Pour intégrer et attirer de nouvelles recrues, la responsable des ressources humaines du groupe Sogémédia mise sur le sentiment d’appartenance et sur le fait de donner une chance d’intégrer un collectif. « Chez nous, les journalistes se sentent chez eux, c’est une équipe. Il faut que les collaborateurs se sentent bien et nous nous adaptons à leurs besoins. » Le dernier exemple est la charte RSE. Cette charte a été rédigée par l’ensemble des journalistes du groupe, pour établir un ensemble de règles et de devoirs pour les employés de la firme. Cette charte a ensuite été transmise au siège puis ratifiée.
Alexandra Georges, quant à elle, propose de développer l’onglet de présentation de l’entreprise. « Il faut avoir une véritable identité du journal sur le site internet et sur les réseaux sociaux. Vos futurs journalistes doivent pouvoir s’identifier à votre journal. Ils cherchent avant tout des valeurs et de l’authenticité. »