Un -long- article en ukrainien, une application, une newsletter, une page Facebook et un abonnement solidaire. Si de nombreux titres de la presse locale multiplient les initiatives pour parler de la guerre en Ukraine (et de ses conséquences), le quotidien régional Nice Matin a été particulièrement (ré)actif. « C’est une idée de la rédaction mais les lecteurs ont beaucoup apprécié qu’on prenne les devants sur ce sujet », souligne le directeur des rédactions Denis Carreaux.
Aujourd’hui, @Nice_Matin publie une page en 🇺🇦. Hébergement, aides, soins, associations… vrai guide pratique pour faciliter l’accueil des réfugiés ukrainiens dans les Alpes-Maritimes pic.twitter.com/8JLKDFy0Q9
— Damien Allemand (@damienallemand) March 19, 2022
Dans son édition du samedi 19 mars, Nice Matin a publié une page entière en ukrainien avec des informations pratiques portant sur l’hébergement, les soins, la scolarité… « Nous sommes évidement conscients que les réfugiés ne se précipitent pas dans les kiosques en arrivant, mais les journaux circulent beaucoup et nous avons repartagé l’information sur les réseaux sociaux. »
Un traitement accru de cette actualité
Les journalistes traitent toujours, avec des angles très précis, les informations sur la guerre en Ukraine. « C’est un choix très marqué de notre part, notamment par rapport à d’autres quotidiens qui ont un traitement assez réduit de cette information. » En effet, dans le journal, les pages sur la guerre sont au début alors que leur place logique devrait être au centre, dans la rubrique traitant des informations internationales. Sur internet, une newsletter et un live ont été mis en place pour informer sur ce conflit.
Pour Denis Carreaux, ce traitement est justifié en local car « c’est une actualité mondiale mais qui a des répercussions en local, notamment avec l’accueil des réfugiés ». Ils sont en effet très nombreux à arriver dans les Alpes Maritimes, en particulier par l’autoroute qui vient d’Italie. Certains continuent par exemple vers l’Espagne mais d’autres restent. Cela fait de ce département le deuxième à recevoir le plus de réfugiés après l’Ile–de–France.
Comment aider ?
La solidarité s’est rapidement mise en place et plus de 150 propositions d’aides sérieuses ont déjà été postées sur l’application spécialement créée. Elles concernent l’hébergement, des cours de langues ou l’emploi. Nice Matin avait la volonté de « mettre en place quelque chose d’utile » pour
faciliter la relation entre ceux voulant et pouvant aider et ceux qui en ont besoin.
Un autre dispositif, déjà mis en place après les inondations et la tempête Alex, a été réactivé : l’abonnement solidaire. « On propose un abonnement à un tarif préférentiel et la majorité du prix va au Secours Populaire. » Sur les 89 euros perçus pour un an d’abonnement numérique (au lieu de 10€ par mois), 50 vont à l’association qui les utilise pour aider les plus démunis. La solidarité, sur la Côte d’Azur, va bien plus loin que quelques lignes dans une page.