Pourquoi Google soutient les médias de proximité

Aussi redouté que convoité, Google affirme vouloir apporter tout son soutien à la presse de proximité.

Pourquoi Google soutient les médias de proximité

Aussi redouté que convoité, Google affirme vouloir apporter tout son soutien à la presse de proximité.

Depuis le Festival de l’info locale d’Ouest Médialab

Bénédicte Autret, chargée des relations stratégiques avec les médias et éditeurs au sein de Google News Initiative, explique pourquoi le géant du net fait les yeux doux à la presse locale…

Pourquoi Google apporte-t-il son soutien aux médias de proximité ?

On fonctionne dans un écosystème de l’information. La presse d’info locale et ses acteurs font un travail essentiel pour les communautés. Notre mission principale, chez Google, est de connecter tout le monde avec l’information qu’il recherche. Clairement, les acteurs de l’info locale fournissent cette info de qualité et ils donc de notre intérêt que cet écosystème soit performant et pérenne.

Comment se concrétisent ces aides ?

Parmi celles-ci, il y a l’accompagnement sur les abos numériques, avec des outils pour l’abonnement ‘sans friction’. Nous avons déjà des partenariats dans ce cadre-là avec le groupe Ebra et la Voix du Nord. Par ailleurs, Analytics ainsi que l’outil de benchmark sont là pour aider les médias à mieux connaître leur audience. Enfin, Google Ads vous permet de promouvoir les offres commerciales d’abonnement. Mais il y a aussi les programmes de formation et d’accompagnement pour la transformation digitale, sans oublier les labos pour accompagner les éditeurs sur le digital.

Les aides sont ouvertes à tous les types de médias locaux ?

A titre d’exemple, en 2020, au début de la pandémie, on a lancé un fonds d’urgence , distribué notamment à 30 radios et 17 TV locales.

«Nos actions démontrent notre volonté d’être un partenaire responsable et collaboratif.» 

Bénédicte Autret, Google News initiative

Les relations entre Google et les médias sont parfois compliquées : amis et ennemis, partenaires et concurrents. Quelle sera l’évolution de ces relations ?

Le sujet chaud, ce sont les droits voisins. Clairement, à ce jour, nous les reconnaissons et nous sommes à la table pour avancer sur le sujet. Nos actions démontrent par ailleurs notre volonté d’être un partenaire responsable et collaboratif. On parle d’accompagnement à long terme pour évoluer sur les nouvelles technologies…

Demain, verra-t-on Google dans le capital de médias de proximité ?

Une réponse nuancée mais simple : c’est non. Nous sommes une entreprise technologique et le but est de développer des solutions, d’expérimenter. Mais il n’est pas dans notre intention d’investir dans le capital. Le start-up lab, qu’on vient de lancer en Europe, est là pour essayer de favoriser le développement de nouvelles starts-up , mais on parle ici plus de capital humain, d’aide logistique.

Si on regarde les dix années passées, quels projets vous ont impressionné ?

Il y en a beaucoup. En Slovaquie, un logiciel en open source permet d’étudier le comportement des lecteurs dans la conversion vers l’abonnement. Un autre : l’éducation aux médias, un projet irlandais. Il y a aussi du crowdfunding pour des projets d’investigation journalistiques. Les propositions arrivent, les journalistes estiment le coût de l’enquête et les lecteurs potentiels financent avant le début de l’enquête. Et je peux citer aussi le lancement de l’appli Asap à Lyon et Strasbourg.

Interview réalisée par Julien Kostrèche lors du Festival de l'info locale 2021.

Google News Initiative est partenaire du FIL.
Rapport en ligne à lire sur la Google News Initiative (publié début 2021).

 

Contact

Recevez les news de l'info locale

directement par mail