La nouvelle enveloppe de 2,4 millions d’euros « vise à aider les réseaux de portage de la presse, auxquels on demande de s’ouvrir largement aux titres de presse qui le demande ». Concrètement, le gouvernement veut que les réseaux déjà existants (en très grande partie, ceux de la PQR) bénéficient aux autres titres sur le territoire, qu’ils soient concurrents frontaux (donc quotidiens régionaux) ou compémentaires (la PHR). Deux raisons à cela : la baisse en volume des abonnements, du fait de l’impossibilité physique de déposer le journal dans la boîte aux lettres, mais aussi le recrutement des répartiteurs de presse qui devient de plus en plus compliqué.
Pour bénéficier de cette subvention, qui devrait être limitée à une quinzaine d’entreprise (selon les estimations), il va falloir faire vite : le formulaire présent sur le site du Ministère de la Culture est ouvert jusqu’à la fin avril 2024.
Si on ne peut que se réjouir de cette nouvelle aide, il faut toutefois noter qu’elle s’adresse avant tout aux entreprises de PQR, qui possèdent déjà toutes un réseau de distributeurs performants. Et qui comptent aussi une grande majorité (57%) de leurs lecteurs qui ont opté pour l’abonnement (postal ou porté).
Du côté de la PHR, par contre, le rythme de diffusion et surtout la présence des lecteurs dans des zones très reculées (donc nécessitant de nombreux kilomètres pour les desservir) n’aident pas vraiment à ce mode de distribution. Et, en moyenne, moins de 40% des acheteurs de la presse hebdo régionale sont des abonnés…
Seul espoir : que les réseaux de PQR acceptent définitivement d’embarquer dans leurs camionnettes les hebdos régionaux. L’aide va dans ce sens…