Olivier et ses hebdomadaires, noces d’or sur papier

Olivier Fougeirat lit chaque semaine L’Hebdo de l’Ardèche et La Tribune de Montélimar avec la même fidélité depuis des décennies. À 78 ans, cet amoureux du papier défend une presse locale de terrain, proche des gens et des villages oubliés.

Olivier et ses hebdomadaires, noces d’or sur papier

Olivier Fougeirat lit chaque semaine L’Hebdo de l’Ardèche et La Tribune de Montélimar avec la même fidélité depuis des décennies. À 78 ans, cet amoureux du papier défend une presse locale de terrain, proche des gens et des villages oubliés.

Chaque jeudi, c’est le même rituel chez Olivier Fougeirat. À Montélimar, il scrute le passage du facteur. Dans la boîte aux lettres : L’Hebdo de l’Ardèche et La Tribune de Montélimar. Deux journaux, lus de la première à la dernière page. « Je suis abonné depuis les années 90 à l’Hebdo de l’Ardèche, et depuis 53 ans à la Tribune de Montélimar. Ce sont mes journaux. Ils parlent de moi, de mes racines, de mes voisins.»

À 78 ans, Olivier revendique un attachement profond à la presse locale. Il en parle avec une tendresse qui dépasse le simple intérêt pour l’actualité. Le septuagénaire parle de fidélité, de lien. « Quand on n’a plus confiance dans quelque chose, on cesse de s’y intéresser. Ici, c’est la même chose, je fais entièrement confiance aux journaux. »

Fils d’un élu ardéchois, resté 43 ans maire et 41 ans conseiller général, il a grandi dans une vallée partagée entre catholiques et protestants. L’Hebdo de l’Ardèche en est le reflet, étant historiquement un journal catholique. « Ça a marqué le territoire, incontestablement. » Installé à Montélimar depuis plus de cinquante ans, Olivier n’a jamais cessé de lire la presse locale. Ce qu’il aime, c’est lire des noms de villages et des lieux familiers. « Il faut citer les villages dont on parle très peu. » Il envoie parfois des photos de coins oubliés de l’Ardèche à la rédaction, destinées à alimenter une rubrique en fin de journal. 

Olivier défend une presse qui couvre le terrain. « L’Hebdo est objectif partout, ouvert, et énormément coloré. » Il souligne aussi la richesse du réseau de correspondants : « C’est très bien. Ça permet d’avoir des informations sur l’Ardèche du nord au sud, de l’est à l’ouest. » Son attachement est d’autant plus fort qu’Olivier a vu les journaux évoluer : de Terre Vivaroise (l’ancien nom de l’Hebdo de l’Ardèche) à une formule moderne, illustrée, plus ancrée dans l’ensemble du département. « Grâce aux progrès techniques, les photos en couleur, ça a vraiment égayé le journal », observe-t-il.

Le papier comme trait d’union

Le Drômois regarde le numérique avec lucidité. « Je suis bien conscient que le numérique, c’est l’avenir pour les générations actuelles et futures. Ce serait triste si ça faisait disparaître le papier. » Lui reste fidèle à l’imprimé : « Moi, je lis la presse en papier, même si je vais voir quelques articles sur le site internet ». 

L’histoire d’amour entre Olivier et les deux hebdomadaires n’est pas près de s’arrêter. « Je me suis réabonné pour deux ans à chacun. » Chaque jeudi, en tournant les pages, il ouvre les portes d’un territoire qu’il n’a jamais cessé d’arpenter, même depuis son salon. 

Valentin JACQUES

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