En 2026, au vu de l’utilisation croissante de l’IA, y compris dans les médias, on pourrait imaginer des articles générés automatiquement pour chaque commune, sans intervention humaine. Un papier par village, tous différents sur la forme, et tous réalisés à partir de prompts et de données brutes. Faudrait-il alors prévenir le lectorat ? « Je pense que ça le perdrait plus que ça ne l’aiderait. Ce n’est pas l’IA qui produit l’information, elle n’apporte pas une valeur ajoutée incroyable, elle permet surtout de rendre plus lisible l’information. » En Belgique, lorsque la RTBF a eu recours à cette pratique, elle a publié un article pour prévenir ses lecteurs en amont des élections communales et provinciales de 2024.
En quelques années, l’IA est devenue accessible à de plus en plus de monde. « Un journaliste ou un petit titre peut tout à fait développer ces outils pour des petites publications locales, mais il lui faut des moyens et du temps », détaille Stéphane Rabut. Néanmoins, gare à ceux qui voudraient laisser l’intelligence artificielle écrire des analyses de terrain. « Je dis souvent que l’IA n’a jamais pris la température d’un meeting ! Elle ne peut pas faire du terrain », appuie le journaliste. Pour les municipales de 2026, l’utilisation de l’intelligence artificielle sera finalement réduite au simple choix des journaux en question, de leur volonté, ainsi que de leurs moyens à disposition.