Entre des rédactions parfois réticentes, des directions qui y voient une source d’économie, des technologies qui changent chaque semaine et un public qui veut de l’info locale au moindre prix, il n’est pas facile de savoir précisément si l’IA va investir les journaux locaux. Claude de Loupy, co-fondateur de Syllabs (outil en ligne générant du texte), a une idée précise sur la question…
Les médias locaux sont-ils à la page en matière d’utilisation d’intelligence artificielle ?
On a des titres qui ont un peu d’avance comme les quotidiens Nice Matin, Ouest France ou encore le groupe Ebra qui ont réalisé des tests. Il faut dire qu’avant l’IA c’était coûteux. Mais aujourd’hui, avec un prix désormais accessible, cela deviendra très vite incontournable.
Après divers plans sociaux dans les titres PHR et PQR, l’IA ne serait-elle pas le coup de massue en matière de ressources humaines ?
(Sourire) Je ne pense pas. Si les médias se séparent totalement des journalistes, ils sont morts.
Quels avantages pourra offrir l’intelligence artificielle à la presse écrite locale ?
Il est impossible pour les journalistes des médias locaux de s’occuper de tout le territoire, faute de temps. Ces nouveaux logiciels permettront de couvrir davantage de faire beaucoup plus, en se rapprochant du territoire.
Comment les lecteurs, souvent issus de générations antérieures et pour qui cela peut sembler abstrait, vont accueillir ce nouvel outil technologique ?
Le public veut de l’info. Alors peu importe la méthode quelque part. Le lectorat s’en fout du moment que l’info est là.
Quelles interfaces d’IA conseillez-vous pour les journalistes ?
Chat GPT c’est un bon début. Il y a aussi Midjourney, ce logiciel qui propose la création d’images à partir d’un texte descriptif. Il faut savoir, que l’offre n’est pas prête de cesser de s’étoffer. La concurrence est en train de réagir…