En grève, Les journalistes du groupe Le Messager, veulent faire passer le message

Plus des deux tiers des journalistes du groupe Le Messager étaient en grève mardi 30 et mercredi 31 mai. « Surcharge de travail, rémunération qui stagne, dérive marketing… », les journalistes veulent « être écoutés ».

En grève, Les journalistes du groupe Le Messager, veulent faire passer le message

Plus des deux tiers des journalistes du groupe Le Messager étaient en grève mardi 30 et mercredi 31 mai. « Surcharge de travail, rémunération qui stagne, dérive marketing… », les journalistes veulent « être écoutés ».
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« Une surcharge de travail, un sous-effectif, une rémunération qui stagne, une dérive marketing ». Du mardi 30 mai 9 h, jusqu’à mercredi 31 mai 14 h, de nombreux bureaux des rédactions du groupe d’hebdomadaires régionaux alpins Le Messager (filiale de Rossel la Voix) étaient vides. « Plus de 20 des 30 journalistes du groupe Le Messager étaient en grève », chiffre une élue du personnel, journaliste dans le groupe. Depuis plusieurs années, « on nous en demande plus, sur le papier, le web, pour les vidéos… et les attentes sont trop élevées. Dans les autres éditions du groupe, il y a les mêmes ressentis de la part de nos collègues », explique-t-elle. 

Une grève « exceptionnelle »

« Nous sommes prêts à refaire grève si nous ne sommes pas entendus et que nous n’avons pas de réponses concrètes sur la rémunération ou la charge de travail », assure la journaliste. Un mouvement qui vient bousculer et mettre en péril la publication hebdomadaire des journaux. Les jours de grève coïncident en effet avec ceux de bouclage. 

« C’est une grève exceptionnelle pour la presse hebdomadaire. »

 Amélie Lécoyer, rédactrice en chef du groupe Le Messager.

Un des problèmes soulevés par le communiqué de grève est sur « les dérives du marketing ». « Depuis quelques semaines, nous faisons vérifier nos unes par des représentants du marketing. Nous comprenons que les publicités soient importantes et qu’elles font vivre le journal, mais ce ne sont pas de vrais journalistes », soutient l’élue. En réponse à cette problématique, Amélie Lécoyer, la rédactrice en chef du groupe a assuré que « l’objectif n’était pas de dénaturer le travail et qu’elle comprenait que cela pouvait perturber ». Elle assure également vouloir « revoir l’organisation et mettre en place des solutions sur mesure selon les éditions ».

Une réunion entre les chefs éditoriaux et les syndicats s’est tenue le jeudi 1 juin. « Nous voulons rétablir de bonnes conditions de travail », assure la veille la rédactrice en chef. Reste à savoir si le message sera passé à la direction du Messager ?

Elise Graille

Le groupe basé dans les Alpes rassemble les hebdomadaires le Messager, le Pays gessien, la Tribune républicaine, l’Essor savoyard et la Savoie.

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