Inconnus du grand public mais pourtant essentiels. Les correspondants locaux de presse sont les couteaux suisses des rédactions. En 2023, la CFDT en a recensé 30 000, soit presque autant que de titulaire de la carte de presse (34 444 en 2023). Il n’est pas étonnant donc que les éditeurs se les arrachent. Mais attention aux règles qui régissent le statut de … « CLP »
Ingrédient numéro un : la confiance. Pour obtenir des correspondants locaux de presse épanouis et productifs, « le lien de confiance est la base », comme l’explique Laurent Fillocque du Courrier Cauchois. « Un lien de confiance sans faire de fausse promesse ».
Incorporer de la proximité avec ses correspondants est un plus non négligeable. « Il est important de bien connaître ses CLP afin de les affecter sur des sujets qu’ils aiment et maîtrisent », délivre Jean-Luc Icard de chez Haute-Provence info. « J’ai par exemple un ex-gendarme qui s’occupe des faits-divers et des audiences au tribunal. »
Un statut encadré
Dans la recherche et la communication avec ses correspondants locaux, les termes employés sont à prendre en compte. Un point de détail avec lequel ne transige pas Philip Maurin, avocat-associé au cabinet Bathélémy. « Il est important de ne pas créer de lien de subordination. », indique l’avocat. « Les CLP sont comme des travailleurs indépendants », comme le défini la loi du 27 janvier 1987, qui a crée le statut. « Ces travailleurs ne touchent pas de salaires mais sont rétribués en honoraires, qui ne doivent pas être fixe tous les mois. Ils ont aussi le choix des reportages qu’ils mènent », précise Philip Maurin.
Plus surprenant, concernant l’âge, les mineurs peuvent être correspondant, « à condition d’avoir l’autorisation parentale », ajoute l’avocat.