Semaine chargée pour Philippe Carli, le PDG du groupe Ebra, arrivé à la tête de cet empire de presse voilà maintenant cinq ans : en plus de devenir président de l’Alliance de la Presse d’information générale mardi, il a présenté cette semaine la nouvelle charte graphique des neuf quotidiens diffusant sur les 23 départements du flanc est de la métropole.
Concrètement, la typographie des marques a été unifiée, avec une signature graphique. Deux lettres du nom de chaque média sont complétées par un filet horizontal, de sorte à ce que le caractère ressemble à celui utilisé comme un pochoir. Un détail graphique pour un outil largement utilisé pour faire passer un message politique, une revendication… Les journaux ne sont-ils pas des caisses de résonance de ces messages envoyés par ceux qui vivent ou agissent dans les territoires ?
Du côté des couleurs, pas de révolution : les à-plats sont la norme, avec un warm red utilisé dans six marques sur neuf, le Bien Public et le Progrès se démarquant avec un fond bleu, teinte emblématique des deux quotidiens. Enfin, L’Alsace est la seule marque sans à-plat, pour garder la différenciation historique avec l’autre quotidien régional, les DNA, présenté lui sur un cartouche rouge.
Une reorganisation au delà de l’image
Si le logo est le changement le plus visible pour le grand public, sur papier comme sur le web, la transformation du groupe va bien au-delà. Terminées les dénomination hétéroclites héritées des rachats et des développements. Désormais, la holding se dénomme Ebra Groupe et les quatre régies des journaux Ebra Médias complété par la région (Alsace, Lorraine-Franche Comté, Rhône Alpes-PACA…). Pour compléter, l’agence de presse du groupe basée à Paris délaisse sa dénomination « AGIR (Agence Générale d’Informations Régionales) » pour un très sobre Ebra Info. Ou encore la société de portage des journaux Le Progrès, Le Bien Public, Le Journal de Saône et Loire devient Ebra Portage Bourgogne Rhône-Alpes.
Une simplification dans les intitulés qui s’accompagne également par une harmonisation des chartes graphiques de ces sociétés, toutes marquées par le logo et l’intitulé Ebra (en bas de casse) avec, en baseline, la dénomination (actu, productions, service…). De quoi y voir plus clair dans ce groupe devenu le premier de France pour la PQR.