Est-ce vraiment la fin du magazine Voix des Sports ? Non. Le support tel qu’on le connaît depuis octobre 2019, imprimé sur du papier glacé et distribué en supplément du journal Voix des Sports, a bien disparu. Mais Yann Duploye, le chef du desk sport, parle d’une « fusion », plutôt que d’une disparition. En fait, depuis le lundi 6 janvier, la partie magazine est rattachée au journal qui traite les actualités chaudes. Il n’y a plus qu’un seul support pour traiter la partie « actu » et la partie « magazine ». Le prix du journal reste le même : 2,90 euros.
Yann évoque deux raisons à ce changement. « Le magazine en version papier glacé était imprimé à l’extérieur. Ça représente un coût important. Nous avons réalisé des enquêtes auprès de nos lecteurs pour connaître leur avis sur ce magazine. » Il en est ressorti qu’en cinq ans, le magazine n’a pas trouvé son lectorat. « La plupart des lecteurs n’ont pas saisi la différence entre le journal et le magazine. Fusionner les deux supports permet à la fois de faire des économies, puisque l’intégralité est imprimée en interne et de proposer à nos lecteurs une offre complète. »
« Nous nous sommes engagés à produire un journal de 64 pages chaque semaine. Nous avons travaillé sur une nouvelle maquette. Le papier est plus blanc et plus qualitatif. Le ton est différent aussi. On cherche à être plus engagés, à créer le débat, à poser des questions et à y répondre. »
L’équipe a dû s’adapter. Le magazine devait être bouclé au maximum le jeudi soir, et le journal le dimanche soir. Maintenant qu’il n’y a plus qu’un support, il n’y a plus qu’un seul bouclage. « Ça permet de lisser le temps de travail et de dégager du temps pour muscler notre jeu sur le web. » Les journalistes tendent à créer plus de contenu pour le site internet et les réseaux sociaux : des vidéos, des émissions de débat, de l’information en continu…
Les journalistes de La Voix des Sports sont conscients de l’évolution des pratiques sportives. « Nous souhaitons écrire davantage pour les pratiquants et les spectateurs : donner des conseils pour pratiquer tel sport, écrire des critiques de compétitions, raconter les coulisses d’un événement sportif… » Il est aussi question d”être un « moteur dans la féminisation » des sujets. Que ce soit par les interlocuteurs interrogés ou les sujets choisis. Il faut traiter tous les sports qui sont pratiqués par nos lecteurs : le yoga, le fitness, le crossfit… « On ne veut pas être “La Voix du foot” mais bien La Voix des sports. »