La recette du succès ? L’application Clubhouse l’a trouvée : un réseau social accessible uniquement aux détenteurs d’un iPhone et sur invitation, exclusivement composée de salles audio. L’application Clubhouse fonctionne sur cette recette simple.
Des discussions ont été animées par Mark Zuckerberg, Elon Musk ou encore Oprah Winfrey pour prouver sa réussite. L’application a été téléchargée plus de 9,5 millions de fois en février. Les plus grands réseaux sociaux ont commencé à copier l’idée. Facebook a lancé Hotline en beta, une plateforme dédiée aux échanges vocaux, tandis que Twitter a déployé Spaces, aux fonctionnalités similaires.
L’explosion des utilisateurs de Clubhouse coïncide avec une chute historique des audiences de la radio. Le rapport Médiamétrie de décembre 2020 montre que le nombre d’auditeurs quotidiens de la FM a chuté de 1,9 million par rapport à la fin 2019. « Les pratiques ont beaucoup changé, mais l’arrivée de Clubhouse ne signifie pas la fin de la radio », affirme Philippe Da Costa responsable des réseaux sociaux et de la vidéo à Europe 1.
Alors que Clubhouse n’a compté « que » 2,7 millions de téléchargements en mars puis 922000 en avril (mais la disponibilité sur Androïd en mai devraient redoper ces chiffres) et que les substituts se multiplient sur les réseaux sociaux, l’application a annoncé un partenariat avec la ligue de football américain pour continuer à les concurrencer. Reste à voir si les médias suivront.
Quel apport pour les médias ?
Parmi eux, Europe 1 est l’un des seuls à s’être lancé sur Clubhouse. « C’est dans l’ADN d’Europe 1 d’innover. On l’a fait dans un souci d’expérimentation, explique Philippe Da Costa. On a fait des rooms avec le docteur Jimmy Mohamed sur le thème de la santé, des avants-matchs du PSG ou encore autour de la musique pour les trente ans de la mort de Serge Gainsbourg. »
Leurs sessions ont rassemblé en moyenne une centaine de personnes, mais le média cherche encore la bonne formule. « Il faut qu’il y ait un retour sur l’investissement. On attend de voir comment ça se développe », confie Philippe Da Costa.