Omniprésentes sur les sites et les réseaux sociaux, les vidéos ont débarqué depuis longtemps au sein des médias locaux, avec plus ou moins de réussite. Alors, comment être performant et réussir à doper son audience grâce à l’image ?
« La vidéo est vraiment au cœur de la rédaction, explique Sophie Cassam, directrice du numérique au Parisien, avec 25 journalistes et 500 vidéos par mois sur le parisien.fr et les autres plateformes. On a 400 M de vidéos vues chaque mois, la plupart sur les réseaux (90 %). On réussit avec ces supports à attirer des « lecteurs » plus jeunes. On va davantage à l’essentiel, avec une présentation incarnée. C’est une nouvelle façon d’écrire, de présenter l’actu pour nous. »
« Nous sommes à l’équilibre actuellement. On vend du display sur nos domaines, ce qui représente un tiers de nos revenus. Ensuite, nous avons du brand content, en suivant la ligne éditoriale du Parisien. C’est une équipe de trois personnes qui se charge de ça, en produisant des vidéos pour des marques. Enfin, les réseaux sociaux nous rapportent également un tiers de nos revenus. »
Autre modèle économique chez Puissance télévision. « On a un fonctionnement plus classique », confirme Antoine Regnault, le directeur de cette chaîne locale, « avec des partenariats avec les collectivités locales. Mais aussi avec une déclinaison sur les réseaux sociaux, notamment du brand content. On est sur une zone rurale (Haute-Marne et Marne), donc avec peu d’habitants. Ce qui impose un traitement qui s ‘adresse à tous : on ne peut donc pas se priver d’une partie de la population. »
« Nous sommes à l’équilibre actuellement. On vend du display sur nos domaines, ce qui représente un tiers de nos revenus. Ensuite, nous avons du brand content, en suivant la ligne éditoriale du Parisien. C’est une équipe de trois personnes qui se charge de ça, en produisant des vidéos pour des marques. Enfin, les réseaux sociaux nous rapportent également un tiers de nos revenus. »
Autre modèle économique chez Puissance télévision. « On a un fonctionnement plus classique », confirme Antoine Regnault, le directeur de cette chaîne locale, « avec des partenariats avec les collectivités locales. Mais aussi avec une déclinaison sur les réseaux sociaux, notamment du brand content. On est sur une zone rurale (Haute-Marne et Marne), donc avec peu d’habitants. Ce qui impose un traitement qui s ‘adresse à tous : on ne peut donc pas se priver d’une partie de la population. »
« On produit aux alentours de 350 vidéos par an de brand content« , explique de son côté Adrien Caussonnet, fondateur de En vrai !, média qui, en trois ans est devenu le numéro deux en audience sur son secteur. « Ce brand content représente 80% du chiffre d’affaires. Pour cela, on a une écriture très particulière, qui séduit vraiment notre public. On a par exemple le groupe Orange qui est venu nous voir pour le lancement de la 5G sur la zone, mais il voulait que cela ne ressemble pas de la pub. On a imaginé une partie de Fifa dans une forêt, qui a cartonné. Pourquoi ce choix ? Car ce sont les jeux en ligne qui consomment le plus de data…
Alors, qu’est-ce qui fonctionne bien ? « Les shorts, sans aucun soute« , confirme Sophie Cassam. « Mais depuis deux ou trois ans, les formats longs génèrent de l’audience aussi. On voit que le public aime cela sur YouTube par exemple. Au Parisien, nous réalisons des vidéos de 20 minutes qui fonctionnent bien. Enfin, le podcast filmé est aussi générateur d’audience, comme celui sur les grandes histoires criminelles… Les vues ont été multipliées par quatre en passant de l’audio à la vidéo, et les revenus par trois !«
« La viralité n’est pas une stratégie, c’est un accident, note Adrien Coussonnet. « Aujourd’hui, une vidéo sur 101 dépasse les 100000 vues… Il n’y a pas de règle et c’est cela qui est complexe. Il faut donc mixer la qualité rédactionnelle et le paid (payant) pour décoller.«
« Facebook reste le réseau le plus utilisé en région« , complète Antoine Régnault. « Pour le contenu,nous restons sur du classique, avec des reportages télé, c’est ce que les gens nous demandent. Nous remontons toutefois avec un autre format pour Insta. On peut se poser la question de l’avenir de nos télés locales sur les réseaux. C’est une vraie interrogation. Faut-il changer le format de tournage ? Nous, on reste pour l’instant en 16/9e horizontal. Mais qui sait, demain, il faudra opter pour le format réseau en premier…«
« Facebook reste le réseau le plus utilisé en région« , complète Antoine Régnault. « Pour le contenu,nous restons sur du classique, avec des reportages télé, c’est ce que les gens nous demandent. Nous remontons toutefois avec un autre format pour Insta. On peut se poser la question de l’avenir de nos télés locales sur les réseaux. C’est une vraie interrogation. Faut-il changer le format de tournage ? Nous, on reste pour l’instant en 16/9e horizontal. Mais qui sait, demain, il faudra opter pour le format réseau en premier…«
Cette vidéo du Parisien publiée en avril 2025 a été vue sur YouTube plus de 1,4 million de fois.
Des conseils pour se lancer en vidéo, pour les jeunes médias locaux ? « Opter pour du matériel Mojo (mobile journalisme)« , explique Antoine Regnault. « On ne l’a pas fait au départ, car on avait peur de ne pas être pris au sérieux. Aujourd’hui, on a fait ce changement et nos journaliste sont des couteaux suisses, très polyvalents. Et on ne perd pas ni en qualité ni en efficacité. «
« La qualité du contenu est primordiale« , complète Sophie Cassam. » Il faut être aussi très adaptable. En 2023, on était sur le short, maintenant on est sur le long. Les usages bougent, les contenus aussi, il faut donc que l’on suive cette évolution…«
« Les canaux sociaux, c’est une culture particulière« , note Adrien Coussonnet, « il faut donc des journalistes qui soient très réactifs et qui sachent s’adapter. Ensuite, l’évolution du matériel rendra cette évolution possible. Il y a cinq ans, on disait que le podcast ne fonctionnait pas. Aujourd’hui, il est aussi en vidéo, et cela décolle vraiment. Enfin, en ce qui concerne l’IA, tous les sujets incarnés sont générateurs d’audience. Nous, on travaille sur du clonage d’avatar, qui fonctionne bien ! »
Bref, du sang neuf et des idées neuves !
« Les canaux sociaux, c’est une culture particulière« , note Adrien Coussonnet, « il faut donc des journalistes qui soient très réactifs et qui sachent s’adapter. Ensuite, l’évolution du matériel rendra cette évolution possible. Il y a cinq ans, on disait que le podcast ne fonctionnait pas. Aujourd’hui, il est aussi en vidéo, et cela décolle vraiment. Enfin, en ce qui concerne l’IA, tous les sujets incarnés sont générateurs d’audience. Nous, on travaille sur du clonage d’avatar, qui fonctionne bien ! »
Bref, du sang neuf et des idées neuves !