La Tribune intéressée par l’info en région
Les titres de la presse parisienne découvrent les uns après les autres qu’il y a une vie de l’autre côté du périphérique ! Après le Figaro, il y a un an et demi, c’est désormais au tour de la Tribune de scruter l’actualité (économique) dans les grandes villes françaises. Depuis le 2 février, l’édition dominicale propose chaque mois il proposera un entretien avec les acteurs économiques des régions, pour discuter d’économie, bien sûr, mais aussi de société ou d’aménagement du territoire.
La rédaction propose également depuis 2023 ses « cafés la Tribune dimanche » durant lesquels les lecteurs peuvent assister aux réunions de rédaction décentralisées. Enfin, en matière de diversification, les ACT50 se multiplieront. Ces grands événements consacrés à l’environnement et aux effets du réchauffement climatique seront organisés non plus seulement à Paris mais aussi à Bordeaux, Lille, Montpellier, Marseille, Toulouse et Lyon.
Un accord sur le paritarisme pour la presse locale
La nouvelle n’a été révélée que le 1er février, mais mi-décembre 2024, les organisations professionnelles d’employeurs (SPQR, SPHR et SPQD) et les syndicats (Filpac-CGT, FO, F3C CFDT, CFE-CGC) de la presse en régions ont trouvé un accord et ont signé un avenant relatif au financement du paritarisme dans leur convention collective nationale.
Concrètement, une association de gestion des fonds du paritarisme de la PQ/H en régions sera créée. Elle collectera une contribution annuelle des entreprises de presse fixée à 0,07% de la masse salariale brute (avec un minimum de 100€ et un maximum de 5000). L’Alliance de la presse d’information générale (qui regroupe le SPQR/SPQD et le SPHR) précise dans un communqiué que « ces ressources permettront de financer les frais de négociation et le dialogue social au sens large, notamment en termes de formation, de promotion des métiers, de visibilité des instances professionnelles, d’information sur la convention collective ou de réalisation d’études. »
Le patron du groupe Ebra démissionne
Toujours se méfier des réseaux sociaux et surtout de ce qu’on peut y liker… Philippe Carli, le président du groupe Ebra, a dû démissionner de ses fonctions le 28 janvier après une affaire impliquant ses « likes » sur des posts liés à l’extrême-droite. Le Crédit Mutuel, actionnaire du groupe a salué une « décision responsable qui doit permettre aux rédactions du groupe EBRA de retrouver leur sérénité dans un contexte économique qui reste difficile pour le secteur ». Un actionnariat particulièrement soucieux de « l’indépendance des rédactions » et de « l’impartialité de l’information », selon un autre communiqué. Éric Petitgrand, qui travaille depuis plus d’un quart de siècle au sein du groupe Crédit Mutuel, assure la présidence par intérim du groupe Ebra.
Une carte sur les relations entre l’IA et les journalistes
Comment les journalistes utilisent-ils actuellement l’IA ? Quelles sont les possibilités qui s’offrent à eux en la matière ? La machine doit-elle s’imposer dans les rédactions à la place des hommes ? Les prompts sont-ils utiles et efficaces en presse locale ?…
A la veille du sommet sur l’IA qui se tient à Paris du 6 au 11 février, l’INA a publié le 6 février, en partenariat avec les médis audiovisuels publics français, « la première cartographie des enjeux et usages de l’IA pour le journalisme« .
« Il s’agit d’examiner les enjeux soulevés par le développement de l’IA générative sur l’ensemble de la chaîne de production de l’information, est-il expliqué en préambule de ce document. Sa collecte, sa mise en forme, sa vérification et sa diffusion — sans oublier les enjeux transverses propres aux entreprises de médias. » Outre la carte des outils disponible, le document propose un outil d’évaluation de l’intérêt de ces outils, dans un cadre journalistique.
Une IA fiable pour une information fiable
Un geste fort et symbolique, de la part de l’Alliance de la presse d’information générale, du Spiil (presse d’information en ligne), de la FNPS (presse d’info spécialisée), du Geste (éditeurs des services et contenus en ligne) et du SEPM (presse magazine) : les cinq syndicats professionnels ont publié le 5 février une tribune commune au sujet de l’IA.
Tout au long des trois pages, les éditeurs rappellent les fondamentaux pour préserver une information fiable à l’heure de l’IA générative : la fin du pillage en respectant le choix des producteurs d’information de mettre leurs contenus à disposition comme données d’entraînement ; la traçabilité des sources d’information ; l’indispensable rémunération des éditeurs de presse pour l’exploitation de leurs contenu.
Le programme des Assises du journalisme, en mars à Tours
Les 18e Assises du journalisme se dérouleront à Tours du 10 au 15 mars. Deux thématiques seront particulièrement mises en avant : les faits divers et l’intelligence artificielle dans les médias.
Le programme a été publié il y a quelques jours sur le site de cette manifestation, avec trois journées d’ateliers, débats et tables rondes au Palais des congrès, cinq soirées dans des lieux référents de la ville et l’incontournable salon du livre du journalisme, le samedi 15 mars à la bibliothèque centrale.
Le Festival Imprime cette semaine à Cénon (Bordeaux)
Co-organisé par la revue Far-Ouest et le centre de ressources et studio pour les médias Médianes, la nouvelle édition du Festival Imprimé se déroulera du 13 au 15 février à Cenon (dans la proche banlieue de Bordeaux).
Ce festival engagé « décortique les sujets qui traversent notre société, et comment les médias les traitent. Écologie, extrême-droite, sexualité… » Au programme cette année, un débat sur les Girondins de Bordeaux, en se demandant « quelle place occupe désormais le club dans la vie locale ? », la projection de « Personne n’y comprend rien », film sur l’affaire du financement libyen de la campagne de Nicolas Sarkozy, suivi d’un débat. La journée de samedi abordera, lors de tables rondes, le journalisme sous pression, l’éco-terrorisme, le racisme dans les médias…
Infos et billetterie sur le site de l’événement.
LA PQR a un nouveau président
Suite à la démission de Philippe Carli (voir plus haut), le SPQR (Syndicat de la presse quotidienne nationale) a un nouveau président depuis le 4 février 2025. Jean-Michel Baylet, ancien ministre et surtout président du groupe Dépêche du Midi, a été élu à l’unanimité.
Le Toulousain de 78 ans hérite automatiquement du siège de vice-président de l’Alliance de la presse d’information générale (la présidence de cette instance professionnelle est tournante, tous les deux ans, entre le président du SPQR et celui du SPQN).
