Gérald Holubowicz tenait ce jeudi une conférence sur « L’intelligence Artificielle : Faire le premier pas ». L’idée est de rendre accessible l’IA aux éditeurs et journalistes de presse hebdomadaire.
» Dans la vidéo que vous venez de voir, ma voix a été générée par une IA. Ça m’a pris 15 minutes ce matin. », s’amuse Gérald Holubowicz, photo-journaliste et fondateur de Synth Média. .
Comment utiliser l’IA générative ?
Les rédactions ont besoin d’avoir un objectif clair dans sa recherche ou sa création de texte. « C’est ce qu’il y a de plus important, il faut savoir exactement ce qu’on recherche. Par exemple, si on utilise une IA pour générer une image, on doit faire attention à ce qu’elle n’ai pas de représentation sexiste »
Pourquoi pas un article 100 % généré par une IA ?
« Si la totalité de l’article est automatisable, cela veut dire qu’il ne sert pas à grand chose et donc que le travail du journaliste aurait été inutile sur ce sujet, explique Gérald Holubowicz. Les outils de l’IA doivent compléter le travail des journalistes, pas le remplacer. » Le risque dans l’automatisation totale de l’IA est de modifier la nature des tâches qui sont demandées. L’expert raconte la diffusion de fausses images : « Adobe a autorisé la diffusion d’images générées par une IA sur le conflit isréalo-palestinien, même si Adobe le précisait, ses utilisateurs ne l’ont pas fait. Les lecteurs étaient donc face à de fausses images de guerre sans le savoir. »
Les normes et les valeurs
Gérald Holudowicz rappelle que l’utilisation des IA fait partie intégrante de la vie de tous les jours. « Quand on va dans un lieu qu’on ne connaît pas, on utilise Waze ou Google Maps. Même chose pour les logiciels de traduction ou de correction. Il est donc important de les classer. » L’expert explique qu’il est important que l’outil utilisé dans une rédaction respecte les normes et les valeurs de celles-ci. « Si on utilise ces outils là, il faut être transparent, expliquer et se responsabiliser. »
