Avec le big bang politique de ces dernières semaines, et les répliques qui pourraient suivre durant les prochaines années, la presse locale risque une nouvelle fois de traverser une zone de turbulences. Entre méfiance des lecteurs, surexposition des influenceurs -politiques ou sociétaux- qui prennent le dessus sur les journalistes, irruption de l’IA ou encore superpouvoir des géants du web, les éditeurs et rédacteurs de presse doivent se poser les bonnes questions et réfléchir ensemble à l’avenir de la profession.
Et le rendez-vous désormais classique qu’est le Festival de l’info locale sera le lieu idéal pour échanger et tenter d’avancer ensemble. Pour cette 6e édition, le rendez-vous est une nouvelle fois fixé à Nantes, au Médiacampus, les 26 et 27 septembre.
Six grandes thématiques seront au programme des 35 ateliers, colloques ou tables rondes d’ores et déjà au programme. La première sera évidemment l’Intelligence artificielle qui tente de se faire une place dans les rédactions de presse locale. Parmi les invités, le directeur des rédactions du groupe Ebra, Sébastien Georges, qui fera un retour sur les expérimentations en cours au Républicain lorrain. Ou encore une table ronde pour tenter de définir les stratégies et les usages, avec des représentants d’Ouest France, de RCF et de l’Afdas.
La deuxième est en lien avec les influenceurs. Si les médias locaux sont, historiquement les premiers réseaux sociaux du territoire, ils ont tendance à se faire devancer depuis quelques temps par d’autres acteurs pas forcément toujours aussi rigoureux dans les règles déontologiques… Pour en parler, une première table ronde sur le thème « quelles collaborations possibles entre médias locaux et influenceurs ? », animée par Gilles Dante du Télégramme. Eléonore Vigneron, de RayonNantes, expliquera de son côté « comment faire rayonner son territoire avec un podcast »…
Troisième thématique, les Gafam, dont les ambitions sont souvent à mille lieux de la presse locale… Pierre Petillaut, le directeur de l’Alliance de la presse d’information générale, sera là notamment pour tenter de répondre à la question que tout le monde se pose : « les médias peuvent-ils se passer des big tech et vice versa ?« . Le vendredi matin, on parlera également de la place des réseaux sociaux dans l’information des jeunes, du live en s’affranchissant des médias sociaux, ou encore de l’utilisation de Whatsapp comme canal privilégié pour l’info locale.
Et si une thématique aussi vieille que la presse locale pouvait être un vecteur d’abonnement et/ou de fidélisation ? Les faits divers, puisque c’est d’eux que l’on parle, attirent un nouveau public, et Ophélie Aubrun, du Parisien, expliquera notamment pourquoi ces sujets génèrent des abonnements numériques. Parmi les autres rendez-vous sur cette thématique, deux qui seront consacrés aux violences sexuelles ou sexistes.
La distribution sera également au cœur des discussions. Il ne faut pas oublier que, pour la PQR et la PHR, le support papier représente encore l’immense majorité des sources de revenus. Et pour le numérique, la recherche des bons canaux est également essentielle… La première table ronde sera axée sur la reprise en main de cette distribution par les éditeurs. Parmi les autres discussions, Alessandro Massi Qiota (TBS group) et Stéphane Cambon ( Ownpage) vous expliqueront comment optimiser le parcours utilisateur et l’engagement sur les sites et newsletters.
Dernière thématique : le rapport entre les médias locaux et le climat. « Les journalistes sont-ils à la hauteur des enjeux ? » sera la question au centre de la table ronde du vendredi matin. Et pour aller plus loin, Vivien Rebière, de l’Office français de la biodiversité, vous proposera d’imaginer de nouveaux récits autour du vivant.
Ces tables rondes et conférences ne sont évidement que quelques exemples de ceux qui vous attendent lors de ces deux journées organisées par Ouest Médialab. Et ne seront bien sûr que des pistes de discussions entre tous les congressistes, le festival étant le lieu idéal pour confronter opinions et partager bonnes pratiques et idées innovantes.
La billeterie est d’ores et déjà ouverte sur le site officiel du Festival de l’info locale, avec un tarif réduit si vous réservez d’ici au 13 septembre.