Un concours (notamment) pour les journalistes de locale
Pour la troisième année consécutive, le Parlement rural français organise son prix « Médias et ruralité« , destiné à « mettre en lumière le travail des journalistes de la presse écrite, audio, internet, télé et photo sur le thème des ruralités au sens large, c’est-à-dire les campagnes, petites et moyennes villes« .
Les candidatures sont ouvertes jusqu’au 31 janvier 2026. Il s’agira de présenter un article ou un reportage publié entre le 1er janvier et le 31 décembre 2025. La production devra obligatoirement mettre en lumière un ou des territoires, avec un récit de ceux-ci. Elle devra également avoir été réalisée par un(e) journaliste détenteur(trice) de la carte de presse.
Comme pour le Prix Varenne, plusieurs catégories sont proposées : journalistes de la presse magazine, journalistes de la radio, photo de presse, publications web/numérique, journalistes de la Presse quotidienne régionale et départementale (PQRD), journalistes de la Presse quotidienne Nationale (PQN), journalistes TV et journalistes reporters d’image (JRI) et enfin journalistes de la Presse hebdomadaire régionale (PHR).
Les infos pour concourir sont à découvrir sur le site.
Hugo décrypte s’installe en région
Avec plus de 20 millions d’abonnés cumulés sur les différents réseaux sociaux, Hugo Travers, mieux connu sous le nom d’Hugo décrypte, est un des acteurs majeurs de l’information pour les 12-25 ans. Depuis le 22 septembre, la chaîne d’actualité a un peu plus le goût de la province, puisque des antennes régionales ont été ouvertes. Trois ont été officialisées : Marseille, Lyon, mais aussi au Québec (Canada). L’objectif : être présent aussi « à l’échelle locale, avec des journalistes locaux sur place, pour vous informer au mieux sur ce qui se passe près de chez vous, que ce soit d’un point de vue politique, culturel, sportif ou autre. » Le média en ligne n’écarte pas d’ouvrir des antennes dans d’autres villes si l’expérience porte ses fruits.
Nice Matin réinvente son environnement numérique
Nice-Matin, Var-Matin et Monaco-Matin ont tous basculé le 24 septembre 2025 sur un nouveau site internet, beaucoup plus ergonomique et attractif. Un site qui rassemble également -et logiquement- les trois titres dont les zones de diffusion sont très proches, tout en leur préservant leur identité. « Chaque marque conserve et renforce son identité éditoriale propre, offrant ainsi une navigation plus fluide, des contenus personnalisés fidèles à son ADN local, et une mise en avant accrue des nouveaux usages, notamment la vidéo« , explique le communiqué du groupe.
Cette transformation s’accompagne aussi par l’arrivée de nouveaux outils et systèmes éditoriaux pour les journalistes de la rédaction, permettant notamment « d’accélérer la production de contenus« . En outre, du côté des annonceurs, cette transformation technologique permettra un meilleur ciblage sur le territoire couvert, ou encore la création
d’environnements dédiés aux marques de ces clients. Enfin, pour compléter le dispositif, une nouvelle application pour mobiles sera lancée début 2026.
Le FIL pour les retardataires
Les 25 et 26 sepembre se déroulait la septième édition du festival de l’info locale. Une édition particulièrement riche pour la qualité de ses tables rondes ou pour les échanges informels et professionnels parmi les plus de 400 festivaliers présents.
Vous étiez à Nantes mais vous n’avez pas pu tout suivre ? Pas de problème, Ouest Médialab a dû vous envoyer un lien vous permettant de réécouter les ateliers et débats, ainsi qu’une transcription écrite de ceux-ci. Et si vous n’étiez pas festivalier, vous pouvez retrouver une sélection d’articles sur phrases.media, par exemple sur le problème du ras-le-bol informationnel, sur les perspectives de Novo19, sur le traitement de élections municipales… D’autres articles seront publiés jusqu’au 13 octobre.
Un abonnement unique pour La Presse Libre
L’union fera-t-il la force ? Le 1er octobre, huit médias indépendants (Arrêt sur images, Mediacités, Next, Politis, Reflets, Rue89 Bordeaux, Rue89 Lyon et Rue89 Strasbourg) ont lancé une nouvelle plateforme commune, La presse libre, proposant un abonnement unique. Ce service, qui sera opérationnel le 15 octobre, permettra avec « une seule inscription et un seul paiement », selon un communiqué, d’accéder à l’intégralité des contenus de ces médias partenaires. Le tarif promotionnel a été fixé à 14,90€ par mois pour les abonnés est limité à la durée de la campagne, avant un prix définitif de 19,90€ par mois
L’Est Eclair réduit ses effectifs
Selon La Correspondance de la Presse du 29 septembre 2025, le quotidien Est Eclair, propriété du groupe Rossel, a supprimé les postes de trois journalistes de la rédaction basée à Troyes (non renouvellement de deux CDD et mutation d’un journaliste spécialisé dans l’agriculture qui a accepté une mutation vers l’Union, autre quotidien du groupe). « Ce ne sont pas des licenciements
secs traumatisants mais cela entraîne beaucoup d’inquiétudes auprès des salariés« , ont affirmé des sources syndicales au quotidien professionnel. Par ailleurs, ces mêmes sources évoquent un projet de réorganisation de la rédaction, ce que la direction du titre confirme, affirmant la travailler « en concertation avec les partenaires sociaux et avec les équipes« .
Partenariat innovant entre la PQR et Challenges
Et si les partenariats entre des titres complétement différents étaient une solution pour enrayer la chute de la diffusion ? Le magazine Challenges et les quotidiens régionaux Le Télégramme et Nice-Matin ont annoncé le 30 septembre un partenariat unique et innovant : depuis le vendredi 3 octobre, les abonnés de Nice-Matin recevront, en même temps que leur édition papier, un exemplaire de l’hebdo économique co-brandé au nom du quotidien azuréen. De leur côté, les abonnés du journal breton auront accès au PDF de Challenges. Le tout, sans aucune hausse de prix pour les souscripteurs.
« Notre volonté est d’offrir une promesse éditoriale plus riche« , affirme Simon Perrot, le DG du groupe Nice-Matin. « Notre survie passe par nos lecteurs et nos abonnés, nous nous devons d’être unique et indispensable.«
L’accord est qualifié de « gagnant-gagnant » (une hausse de la diffusion est mécaniquement envisagée) par Claude Perdreil, l’actuel propriétaire de Challenges qui passera la main (il a 99 ans !) très bientôt à Bernard Arnault.
Ce type de bundle (partenariat entre deux entités) a été évoqué lors du récent Festival de l’info locale. Pourquoi ne pas envisager en effet d’autres accord entre des quotidiens ou hebdos régionaux et des magazines ? Ou encore des formules d’abonnement liant des pure players (pourquoi pas locaux) avec des géants du numérique tels Netflix ?…
Le Parisien s’interroge sur son avenir
Mercredi 1er octobre, les journalistes du Parisien étaient une nouvelle fois en grève, après une première journée d’action le 25 septembre. Approuvé par 120 voix (84 contre, 16 abstentions), ce mouvement demande que la direction se conforme à « ses engagements en matière d’embauches« . L’autre motif reste l’incertitude sur une éventuelle vente du titre à Vincent Bolloré.
Plus symbolique, une « grève des signatures » (les articles ne seront pas signés) a été décidée tous les lundis à partir de ce lundi 6 octobre.
La direction, dans un communiqué auquel l’AFP a pu avoir accès assure les salariés qu’ils peuvent compter « sur [leur] engagement et celui de [leurs] managers pour porter une attention constante aux conditions de travail« .
