Disparition des kiosques, vieillissement des lecteurs, fracture numérique, problèmes dans la distribution postale, incapacité de recruter des porteurs…. Face aux nombreux problèmes qui se multiplient, les éditeurs tentent de trouver des solutions pour améliorer la diffusion de leurs journaux papiers, qui restent indispensables pour l’économie globale des titres.
Au printemps, Ouest France a décidé de passer à l’offensive à travers une initiative originale : la carte de fidélité. Le principe est simple : en flashant un code QR chez leur distributeur de presse, les acheteurs du journal reçoivent une carte virtuelle dans le wallet de leur smartphone. Ensuite, à chaque venue, il leur suffit de présenter cette carte dématérialisée pour engranger des points, au rythme d’un Ouest France acheté, un point gagné.
Avec 20 points, les lecteurs auront droit à un magazine puisé parmi une sélection des publications réalisées par le groupe (essentiellement des titres ayant un lien avec le monde maritime). Avec 40 points, c’est un tirage au sort pour gagner des cadeaux offerts par des partenaires. Le dispositif prévoir également des récompenses (chèques cadeaux ou autres) pour les diffuseurs qui valident chaque utilisation de la carte client.
En test jusqu’à la fin de l’année
Le quotidien n’a pas voulu lancer l’ensemble du réseau dans cette opération. « Depuis la fin mai et jusqu’à la fin de l’année, nous sommes en phase de test« , note Nolwenn Pasquier, directrice du marketing chez Ouest-France.Pour l’instant, en effet, seuls 250 diffuseurs en Normandie (Manche, Orne et Calvados) ont été ciblés. « Chacun a reçu un kit PLV pour mettre en lumière l’opération et fidéliser les ventes. » Et de reconnaître qu’il s’agit aussi par cette opération de « recréer du lien avec les diffuseurs« , ce qui est aussi essentiel que chronophage pour tous les titres de presse.
Mais quel sont les résultats de l’opération ? Nolween Pasquier se veut prudente, puisque les trois premiers mois de test ont été ceux de l’été, avec des habitudes d’achat qui ne correspondent pas forcément à celles du reste de l’année. Et si des résultats encourageants ont été perçus, ils ne doivent pas cacher d’autres réalités, comme la fracture numérique de certains lecteurs mais aussi de diffuseurs, un peu perdus face à l’utilisation de cette carte dématérialisée. Ce qui pourrait induire des aménagements technologiques pour la suite de l’opération…
Les pistes pour améliorer la diffusion, lors du FIL
Jeudi 26 septembre à 14 h, rendez-vous lors du Festival de l’info locale pour explorer les nouvelles solutions pour améliorer la diffusion des titres (payants ou gratuits), avec Patricia Panzani, vice-présidente de l’Alliance de la presse d’information générale, Julien Collinet, co-fondateur du trimestriel d’investigation angevin La Topette, et Audrey Coupat, responsable de la communication de la ville d’Annecy.
L’ensemble du programme du FIL 2024 et la billeterie sont disponibles sur le site de l’événement.
