Décidés par le président de la République et officiellement lancés à la mi-juillet, les Etats généraux de l’information (EGI) vont débuter dans quelques jours, début octobre. En jeu : la définition de ce que sera l’information dans cette première moitié du XXIe siècle, et surtout comment garantir le droit à cette information.
Vendredi, Christophe Deloire, DG de Reporter sans frontières mais aussi et surtout délégué général de ces EGI, a répondu à l’invitation de Ouest France et a répondu aux questions de Cyril Petit, dévoilant enfin les grands rouages de ce rendez-vous capital pour les médias.
1 • Pourquoi des Etats généraux de l’information ?
Face aux fake news et à la défiance grandissante du public face aux médias, il faut réagir et mettre tout sur la table. Même ce qui fâche… « Il y a une insatisfaction globale et une défiance persistante », assure Christophe Deloire. « Plus d’un Français sur deux estime que la qualité de l’information délivrée par les journalistes s’est détériorée au cours des dernières années. »
Garantir une qualité de l’information, c’est évidement aussi permettre à chacun de recevoir des informations fiables et vérifiées. Des infos à opposerr aux contre vérités qui circulent à grande vitesse, notamment sur les réseaux sociaux.
3 • Une phase de diagnotic
Après le lancement officiel le 3 octobre et une manifestation avec le public dans une métropole régionale, débutera une grand phase de diagnotic, mettant « tout le monde autour de la table« . » Le droit à l’information appartient aux citoyens« , assure Christophe Deloire. « Nous irons sur le terrain pour connaître leurs attentes. Nous organiserons un grand tour de France des États généraux de l’information, qui passera dans toutes les régions. Ce ne sera pas une initiative parisienne. »
2 • Contribuez directement par mail
Une adresse mail a été ouverte (contact@eg-info.fr). Elle permet dès à présent aux « associations locales, aux organisations, aux fédérations, aux médias » de proposer « des événements, des réunions ou des consultations locales dans le cadre des États généraux« .
4 • Des reflexions et des propositions
Après la concertation et l’écoute, place aux discussions en vue de trouver des solutions. Avec la volonté de trouver des « débouchés législatifs (…), mais aussi des propositions pour l’ensemble des acteurs en France et sur les plans européen et international.«
5 • A chacun de s’emparer du sujet
Ces Etats généraux, dont Christophe Deloire assure qu’ils sont déconnectés de toute pression politique, ne seront utiles que si chacun pour qui le mot « information » a encore un sens, se transforme en militant. Aux médias d’organiser des rendez-vous (en tentant d’attirer des Français qui ne sont pas forcément des convaincus !), aux lecteurs de communiquer autour d’eux, et aux politiques de s’engager, sans parti pris, pour que l’information de qualité soit un droit pour chacun.
Christophe Deloire à Lille et à Nantes
Le délégué général des Etats généraux de l’information aura un agenda chargé, ces prochains mois. La dernière semaine de septembre, il sera à Lille le jeudi 28, en fin de journée, pour la leçon inaugurale des étudiants de l’ESJ Lille (non ouverte au grand public). Une manière aussi de lancer les festivités du centenaire de l’école.
Le lendemain, vendredi 29 à 16 h, il sera en clôture du Festival de l’info locale à Nantes pour présenter largement et pour la première fois au grand public ces EGI (événement ouvert aux festivaliers).